La sempiternelle question des salaires des enseignants et personnels des établissements d’enseignement privé laïc était une fois de plus à l’ordre du jour de l’Assemblée générale du Syndicat national des enseignants et personnels du privé laïc de Côte d’Ivoire (Synepplaci) qui s’est tenue le samedi 23 janvier 2016 à la Bourse du travail de Treichville.
Les responsables du Synepplaci, avec à leur tête Camara Oumar, ont saisi l’occasion que leur a offert la publication de l’arrêté ministériel du 30 décembre 2015 portant application du nouveau barème des salaires minima catégoriels conventionnels de 2015, pour monter au créneau.
« Seuls les barèmes de salaire des enseignants du privé laïc n’ont pas été mis à jour », a relevé le secrétaire général du Synepplaci. Il a dénoncé les "pratiques moyenâgeuses" qui ont encore cours dans plusieurs établissements privés. « Aujourd’hui, 80% des enseignants des écoles primaires privées sont payés en dessous du Smig, et ils s’en contentent », a- t-il indiqué. Avant d’ajouter que cela contribue davantage à dévaloriser ce corps de métier. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que les enseignants du privé laïc exigent la mise à jour du barème de salaire des enseignants du privé laïc, puis l’application de l’augmentation de 9% assise sur le barème de 1998, avec rappel depuis janvier 2015.
Pour atteindre cet objectif, le Synepplaci va déposer dès ce lundi 25 janvier, un préavis de grève. A cet effet, Camara Oumar a tenu à rassurer ses syndiqués. « Nombreux sont les responsables du ministère de l’Education nationale qui ont les pieds dans la gestion d’écoles privées. Et pour cette raison, ils ne nous facilitent guère les choses. Nous avons dû annuler ou reporter des grèves pour donner la chance à la négociation. Malheureusement, nous avons dû faire face à la mauvaise foi de nos interlocuteurs. J’en appelle à la mobilisation de tous pour que nous obtenions gain de cause cette fois », a- t-il lancé.
Aussi ont-ils décidé, en cas de non – satisfaction, d’une grève illimitée à compter du lundi 15 février 2016, précédée d’une série de sit-in du 8 au 12 février.
Constant DOSSOU
Image utilisée à titre d'illustration