Réconciliation nationale Les « dozos» demandent pardon pour le mal fait pendant la crise

  • 19/11/2013
  • Source : L'Inter
Les chasseurs traditionnels, communément appelés ''dozos'', veulent soigner leur image. Après les « dégâts » commis pendant la crise ivoirienne et qui ont entraîné un désamour total des populations, ils ont décidé de faire leur mea-culpa

Au cours d’une séance de sensibilisation organisée par l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), le mardi 12 novembre 2013 à Séguéla, plus de 200 dozos venus de toutes les contrées du Wôrôdougou, avec à leur tête le président de la Fédération nationale des confreries Dozos de Côte d’Ivoire (FENACODOCI), Dosso Sory, ont demandé pardon pour le mal fait pendant la crise, rapporte le site internet des Nations Unies en Côte d’Ivoire. « Je demande pardon pour tout ce que les Dozos  ont pu faire de mal pendant la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire », a-t-il confessé.
 
Il a, ensuite, indiqué que le ''Dozohia'' est une noble tradition qui transmet, de génération en génération, le savoir et la sagesse. Pour permettre la restauration de l’image de la confrérie, a indiqué M. Sory, les faux Dozos seront déshabillés.
 
Quatre communications ont animé cette séance de sensibilisation. Elles ont porté sur ''le respect des lois pour la restauration de l’Etat de droit'', animée par la responsable du bureau de l’Etat de droit de Daloa ; ''la relation enfants-Dozos'', prononcée par le représentant de la section de la Protection de l’enfant ; «le désarmement et la cohésion sociale'', dite par le chef de poste adjoint de la Police onusienne à Séguéla, et sur ''la cohésion sociale pour une paix durable'', animée par le représentant bureau de l’Information publique et du plaidoyer. Le chef de la délégation onusienne a, dans son allocution, invité les Dozos à participer à la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire.
 
Les Dozos devraient s’appuyer sur leurs acquis culturels pour poser des actes, a-t-il estimé. ''Vous êtes de vaillants gardiens de la tradition africaine, laquelle tradition a pour socle les valeurs de la paix et du vivre ensemble qui sont le pardon, l’acceptation de l’autre, le respect de l’autorité, l’entraide et la solidarité. Vous avez donc une portion très importante dans la reconstruction de la Côte d’Ivoire'', a-t-il dit. ''Cette rencontre est d’une importance capitale, car le respect de l’autorité de l’Etat est ce principe-là même qui nous préserve de l’anarchie et du chaos », a, pour sa part, déclaré dans son discours de bienvenue, le premier adjoint au maire de la ville, Dosso Sindou. Il a remercié l’ONUCI pour l’organisation de cette séance de sensibilisation.
 
Au terme de la cérémonie, le secrétaire général de la Préfecture, Cyril Blaise Kouassi, a exhorté les Dozos au respect des lois de l’Etat de Côte d’Ivoire.
 
Cyrille DJEDJED