Réconciliation nationale / Zadi Djédjé lors du lancement de sa caravane du pardon : ‘’Tout le monde doit demander pardon et aller à la repentance’’

  • 27/08/2013
  • Source : L'Intelligent d'Abidjan

‘’Pour Laurent Gbagbo, j'ai pris les armes. J'ai amené des jeunes patriotes à prendre les armes. Les jeunes du RDR aussi l'ont fait et nous sommes allés à la guerre. J'ai interdit des meetings du RDR dans ma commune. L'erreur est humaine mais le pardon est divin. Tout le monde doit demander pardon et aller à la repentance parce que tout le monde est coupable », a déclaré Zadi Djédjé en présence du conseiller spécial du président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) chargé de la jeunesse, Karim Ouattara.

C’était vendredi dernier à Yopougon au siège de la Coalition des jeunes patriotes pour la paix et la réconciliation (Cjppr). Ce rassemblement se voulait celui de la confession des fautes commises et du pardon. Des dirigeants de mouvements amis ont pris la parole pour témoigner de leurs forfaits pendant la crise avant de demander à leur tour pardon comme pour respecter la philosophie de cette caravane. Dans son adresse Zadi Djédjé n’a pas que confessé ses fautes. Il a stigmatisé tous les acteurs de la crise ivoirienne et les a invités à penser à l’avenir de la Côte d’Ivoire.

‘’ Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et les autres présidents ont mis la Côte d'Ivoire dans la situation que nous connaissons. Dans ce pays, tous les hommes politiques ont tort ‘’, a-t-il dit. Pour le président de la Cjppr, une réconciliation réussie passe par certaines conditions : mettre fin aux arrestations, libérer tous les prisonniers, permettre à tous les mouvements politiques de s'exprimer librement, lever les mandats d'arrêt, dégeler les avoirs des partisans de l'ancien président et surtout, envoyer des émissaires dans les pays où les Ivoiriens vivent en exil pour leur demander de rentrer. Karim Ouattara de la Cdvr, s’est réjoui de l’initiative de Zadi Djédjé qui, dit-il, est en train de ‘’construire le pays’’. « Le pardon est un acte fort et courageux mais la repentance est encore plus difficile. La valeur du pardon est proportionnelle à l'acte commis. (…) Si nous voulons que la réconciliation soit au rendez-vous, nous devons accepter de pardonner. De part et d'autre, le mal a été commis. Il n'y a que les hommes exceptionnels qui arrivent à pardonner », a ajouté le collaborateur de Charles Konan Banny.

SD