La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) a condamné, samedi, en marge de l'ouverture de la campagne référendaire, les atteintes à la liberté de manifestation et déplore la radicalisation du discours politique après qu'une marche de l'opposition ait été dispersé, jeudi, à Abidjan.
La CNDHCI préoccupée par les appels au boycott des partis politiques d’opposition et des organisations de la société civile, les interdictions de manifestations et les interpellations répétées de leaders politiques par les autorités administratives et policières, condamne les atteintes à la liberté de manifestation et déplore la radicalisation du discours politique qui n’est pas de nature à rasséréner les esprits et les cœurs.
"Les libertés publiques demeurent certes des droits protégés en Côte d’Ivoire, cependant, elles doivent s’exercer dans le cadre de la loi, de sorte à ne pas heurter les libertés des autres en évitant tout risque de conflit ou de débordement" indique le communiqué signé de la présidente Namizata Sangaré.
La CNDHCI appelle par conséquent les parties prenantes à privilégier le dialogue afin de prévenir toute situation pouvant occasionner des cas de violation des Droits de l’Homme. Elle invite les populations au calme, à la sérénité et à ne recourir qu’à l’expression démocratique.
Enfin, la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire reste en contact permanent avec les autorités administratives et policières, les organisations de la société civile et les partis politiques en vue de parvenir à un apaisement.
La CNDHCI reste par ailleurs profondément attachée à la préservation de la paix sociale et au respect des droits humains.
Photo:Ahopol / Namizata Sangaré, présidente de la CNDHCI