La reforme constitutionnelle initiée par le président Alassane Ouattara, suscite de nombreuses réactions, même dans son propre camp.
Ainsi, les Jeunes Leaders RHDP (JL-RHDP), réunis à l’occasion de la première Convention RHDP Canada, le 24 août dernier à Montréal, au Canada, ont discuté de la pertinence pour la Côte d’Ivoire de ce projet de réforme constitutionnelle soutenu par le Directoire du RHDP.
Tenant compte du contexte sociopolitique et économique actuel marqué par la cherté de la vie, les difficultés d’accès à l’emploi chez les jeunes notamment, les crises universitaires répétitives, la JL-RHDP soutient, sans réserve, que le projet de réforme constitutionnelle est incontournable pour la réconciliation nationale, la stabilité, la paix et le développement durable inclusif de la Côte d’Ivoire.
"Le projet de réforme constitutionnelle est l’occasion unique d’enterrer définitivement les germes des conflits qui ont plongé il n’y a pas si longtemps le pays dans l’abîme, d'écrire l’une des plus belles pages de l’histoire de la Côte d’Ivoire, de promouvoir le développement de la démocratie" indique le communiqué final de la convention, signé du président des Jeunes Leaders RHDP / Canada, Dr Charles SOUNAN
Pour elle, "le projet de réforme constitutionnelle est garant de l’émergence de la Côte d’Ivoire, de la gestion rigoureuse de la richesse nationale, du partage équitable des fruits de la croissance et la réduction de la pauvreté."
Pour se faire, la JL-RHDP invite l’ensemble de la classe politique, les partis d’opposition, la société civile, les groupes de soutien, les organisations non gouvernementales, à faire preuve de maturité démocratique dans l’intérêt supérieur du peuple de Côte d’Ivoire.
Propositions
Par ailleurs, la JL-RHDP recommande la transformation du Conseil Économique et Social (CES) en Sénat. En ajoutant aussi aux prérogatives du Senat, celle de contrôle de l’action gouvernementale pour les questions économiques, financières, sociales et environnementales.
Le mode de recrutement des sénateurs se fera de la façon suivante : 1/3 des sénateurs nommés par le Président de la République; 1/3 des sénateurs élus au sein des corps socio-professionnels; 1/3 des sénateurs élus au sein des collectivités locales. Les sénateurs ayant un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.
A cela s'ajoute la représentation des ivoiriens établis hors de Côte d’Ivoire à l’Assemblée Nationale et au Sénat, le maintien de la Vice-Présidence, la constitutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels avec les prérogatives de Médiature de la République, la constitutionnalisation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDHCI).
Elle recommande également le remplacement de la Commission Électorale Indépendante (CEI) par Élections Côte d’Ivoire (ECI) avec un Directeur Général des Élections (DGE) et la constitutionnalisation d’ECI à titre d’institution relevant de l’Assemblée Nationale. Le DGE étant nommé par l’Assemblée Nationale pour un mandat unique de 10 ans.
Il faut également "la constitutionnalisation du fonds de solidarité constitué par 1% du chiffre d’affaire des entreprises exploitant les ressources naturelles. Le Fonds de solidarité étant exclusivement destiné à la revalorisation des revenus des ménages les moins nantis, aux populations victimes de catastrophes naturelles ou autre désastres environnementaux, la création de la Haute Autorité pour l’Éducation et l’Emploi (H2E)" poursuit la note.
Enfin la JL-RHDP souhaite libeller l’article 35 sur les conditions d’éligibilité à la Présidence de la République en tenant compte des accords de Linas-Marcoussis et la constitutionnalisation du financement de la vie politique
Ahopol
Photo à titre d'illustration