Le gouvernement, par le truchement du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, a entamé les discussions à huis-clos, dans le cadre de la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei).
C’est avec la société civile, à travers le «comité restreint», mis en place par le Premier ministre, le 28 mars 2019, au lendemain des échanges préliminaires, que le gouvernement a entamé les discussions en off, pour ainsi dire.
Selon un communiqué officiel du Groupe de plaidoyer et d’action pour une transparence électorale (Gpate) qui donne cette information, la société civile ivoirienne a échangé à deux reprises avec le ministre de l’Intérieur, représentant le gouvernement. «La première session s’est tenue le 9 mai dans les locaux de la Primature». Quant à la seconde, elle a eu lieu quatre jours plus tard, soit le 13 mai.
«Ce comité restreint avait pour mission d’examiner les cinq points qui, à l’analyse des propositions émanant des différentes Organisations de la Société civile sur la réforme, avaient paru divergents et méritaient d’être harmonisés», précise le communiqué.
«Au cours des travaux de la cette 2e session, le président de séance a notamment fait connaître la proposition du gouvernement sur la réforme de la Cei. Cette proposition suggère quatorze membres pour la nouvelle Cei (contre 17 actuellement)», révèle par ailleurs la note du groupe de plaidoyer et d’action pour une transparence électorale.
Par ailleurs, si l’on s’en tient aux informations que donne le communiqué, après la société civile, les discussions vont se poursuivre, dans un premier temps, avec les partis politiques. En second lieu, suivront des échanges «dans un cadre tripartite, entre le gouvernement, la société civile et les partis politiques».
Pour rappel, conformément à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cadhp) du 18 novembre 2016, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a invité les partis politiques et la Société civile à des échanges préliminaires, les 21 et 24 janvier 2019.
C’est au cours d’une deuxième rencontre, le 28 mars 2019, que le Chef du gouvernement a préconisé la mise sur pied d’un comité restreint composé de dix membres, dont cinq personnalités du gouvernement, et cinq autres représentants de la société civile.
Il est bon de savoir, en outre, que le Gpate regroupe en son sein des ong de la société civile, à l’instar d’Amnesty, Apdh, Asselci, Civis, Midh, Riddef. Des organisations dont les objectifs visent à promouvoir et défendre des actions telles que les droits de l’homme, la bonne gouvernance, etc.
MARCEL APPENA
Réforme de la CEI: Le gouvernement échange avec la société civile et les partis politiques