Cela fait quelque temps que la réhabilitation de la voie Abobo -Anyama a démarré à la grande joie des automobilistes et riverains. Si la construction de ce tronçon jadis un véritable calvaire pour les automobilistes apparait comme un soulagement pour les populations de ces deux communes sœurs, tel n’est pas le cas pour un groupe de riverains vivant au quartier Adm (ex-Unicafé).
La pose de dalot, orientant les eaux de ruissellement dans leurs habitations par l’entreprise en charge des travaux NSE-CI provoque des mécontentements. Malgré plusieurs démarches auprès des autorités politiques et administratives, aucune solution n’a été trouvée à leur préoccupation.
La société NSE-CI, dans sa logique de terminer la construction de cette voie afin de la livrer dans le délai prescrit, ne se soucie guère de la situation que vivent ces habitants. Elle a pris sur elle-même, la décision d’inscrire sur des maisons ‘’AD’’, c'est-à-dire ‘’A Détruire’’. Donc ceux qui habitent les maisons où doit être construit un bassin artificiel qui doit recueillir les eaux de ruissellement doivent déguerpir.
Et cela sans dédomagement et sans être relogés. En colère, le collectif des riverains d’Adm, à travers une rencontre avec la presse le samedi 18 janvier, interpellent les autorités afin qu’une solution rapide soit trouvée. Au nom des riverains, Mme Nguetta née Traoré Ahoua Solange a exposé les faits qui leur portent préjudice.
Pour les riverains, la société NSE-CI doit se référer à l’arrêté de Mme le sous préfet d’Anyama, Nicole Gnambo signé en 2011, interdisant le ruissellement des eaux vers les habitations. Cet arrêté avait mis fin au litige qui opposait cette entreprise aux riverains. Aujourd’hui, avec la réhabilitation du tronçon Abobo-Anyama, les riverains sont dans l’impasse car des dalots ont été posés par la société NSE-CI, provoquant des inondations qui avaient cessé en 2012.
Le Dga de l’ageroute, Yapo Calixte, le représentant de l’Ageroute au sein de l’entreprise SNE-CI, M. Kipré et les députés informés de cette situation, restent indifférents au calvaire de ces populations en détresse. Celles-ci disent avoir été trahies par le maire Hamidou Sylla qui ne ferait aucun effort pour régler ce problème. Les riverains proposent donc la réorientation des eaux de ruissellement ou un relogement au cas où leurs habitations devraient être détruites.
Ils appellent donc le président Alassane Ouattara au secours. « Nous ne sommes pas des vandales pour empêcher quoique ce soit car la route est un élément de développement. Mais nous refusons d’être sacrifiés au profit de la route. Alors si rien n’est fait, nous allons tout bloquer » a fait savoir, Mme Nguetta née Traoré Ahoua Solange qui était assistée d’une vingtaine de personnes.
Etienne Atta
Réhabilitaion de l’autoroute Abobo –Anyama : Plus de cent familles menacées appellent au secours - Photo à titre d'illustration