Le premier gouvernement de la troisième république de Côte d’Ivoire est connu depuis le mercredi 11 janvier 2017. Diligentée des mains de maitre par le nouveau premier ministre Amadou Gon Coulibaly, fidèle des fidèles du Président Ouattara, cette équipe est composée de 28 ministres dont 7 entrants et 14 sortants. Décryptage d’une sortie applaudie et attendue.
Affoussiata Bamba Lamine paye ses frasques à Cocody et…
Affoussiata Bamba Lamine ne fait plus parti du gouvernement Ivoirien. Son ministère de la communication est rattaché désormais à celui de la poste et des tics géré par Koné Bruno, par ailleurs porte- parole du gouvernement. Ses frasques pendant les élections législatives de décembre 2016 semblent avoir eu raison d’elle. On s’en souvient, la ministre avait été parachutée par le Rassemblement Des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix, sa famille politique, pour affronter la candidate indépendante, Yasmina Ouegnin à Cocody.
Aux termes des échéances électorales et bien avant la proclamation des résultats par la Commission Electorale Indépendante, seule organe régalien en charge de le faire, l’ex-ministre s’était auto-proclamée sur les réseaux sociaux député de Cocody. Malheureusement pour elle, cette bourde médiatique n’a pas été consolidée par la commission qui a donné son adversaire, Yasmina Ouegnin pour vainqueur. En plus son bilan, depuis son arrivée au ministère de la Communication est lacunaire. A part la libéralisation de l’espace audiovisuel, la réhabilitation de la Radiotélévision Ivoirienne au lendemain de la crise post-électorale, Affoussiata n’a pas un bilan pouvant militer à sa présence dans le gouvernement.
La situation des journalistes et hommes de media est toujours identique, le prix des journaux n’a pas avancé d’un iota depuis le multipartisme en 1990, l’accès à l’information reste difficile, les journalistes ne sont pas payés à la convention, le milieu de la presse en ligne en pleine éclosion n’est pas règlementé etc…
Gaoussou Touré et Adama Toungara, des dinosaures du RDR qui devaient disparaitre
A tous deux, ils avaient conduit les rênes de ministères importants pour l’économie ivoirienne. Gaoussou Touré était au ministère des Transports depuis 2011, Adama Toungara à l’énergie depuis ….. Ces dinosaures du Rassemblement Des Républicains au vu de leur bilan peu élogieux ont quitté le navire du gouvernement ivoirien.
Gaoussou Touré, véritable sachant du secteur du transport- puis qu’il est le président directeur général d’une grande compagnie de transport- n’a pas apporté l’innovation dans ce secteur. Il laisse aux mains d’Amadou Koné un milieu mal nanti avec des crises à répétitions, un pack auto vieillissant, la floraison non maitrisée d’auto-école, la réforme du secteur du transport par la renouvellement de permis a été un échec total qui avait poussé le président à l’annuler, l’accroissement du phénomène des gnambros , les conditions de vie des chauffeurs de taxi, mini-cars et cars laissent à désirer, le prix du transport à atteint le niveau élevé.
Un bilan discutable qui semble avoir favorisé son éviction du gouvernement. Quant à Adama Toungara, ex-ministre de l’énergie qui est succédé par Thiery Tanoh a lui aussi un bilan mitigé. A l’énergie, aucune innovation majeure n’a été visible depuis son ascension à ce ministère. On s’en rappelle, la grogne sociale face à l’augmentation du prix de l’électricité, la difficulté pour les populations à lire les factures, le secteur l’électricité détenu depuis plusieurs décennies par la Compagnie Ivoirienne d’électricité, l’inexistence de règlementation des appareils énergiques, la non vulgarisation des énergies solaires.
Adama Toungara est un adepte de cumul de poste. Il est maire-député de la commune d’Abobo. Pour un internaute, cette éviction du gouvernement est une aubaine pour le développement d’Abobo. « Enfin Abobo aura un maire », s’est-il exclamé.
MOISE BOKBI
Remaniement ministériel: Ce qui a plongé les 14 ministres sortants (Première partie)