A ce jour, ils sont au nombre de 1439 militaires, ex-Forces de défense et de sécurité (Fds), rentrés d'exil et qui se sont signalés à la Direction des ressources humaines du ministère de la Défense.
Naturellement, au-delà de répondre à l'appel du chef de l’État, Alassane Ouattara, qui leur avait demandé de mettre fin à leur exil, ces éléments de l'Armée régulière sous le régime de Laurent Gbagbo, ont à cœur d’intégrer les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci, nouvelle appellation de l'Armée). Le gouvernement n'y voit aucun inconvénient, mais propose de les soumettre à un contrôle, avant toute insertion au sein des Frci.
Hier mardi 28 janvier 2014, le ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, a expliqué le sens de l'opération. «Nous sommes dans des dispositions d'ouverture et de réconciliation. La porte n'est pas fermée et le président de la République nous a instruit d’accueillir tous ceux qui viennent. Nous procédons à des vérifications.
Quand quelqu'un se présente à nous comme militaire, nous lui posons des questions : son profil, son histoire, son parcours durant son exil. Nous nous renseignons sur son numéro matricule et celui de son solde. Nous faisons également des croisements avec les fichiers de l'Armée.
Le sens de cette opération est de nous assurer si ceux qui viennent à nous sont des militaires ou des ex-combattants ou même des miliciens.Une fois les vérifications faites, nous intégrons ceux qui doivent l'être », a indiqué le ministre Koffi Koffi. A ce propos, il a fait noter que 33 des 50 militaires qui ont été les premiers à rentrer d'exil, après croisement des fichiers, percevront leur solde dès la fin du mois de janvier 2014.
Le ministre a tenu à préciser que tous ceux qui ne seront pas repérés dans les bases de données de l'Armée « auront tous un point de chute. Nous ne voulons pas commettre des erreurs et faire des frustrations ».
Quant à ceux qui seront réintégrés, en attendant la procédure à cet effet, ils bénéficieront d'une prime de transport.
Cette opération d'identification des militaires rentrés d'exil, a démarré le mardi 28 janvier 2014, au ministère de la Défense. Elle est conduite par l'Institut national de la statistique (Ins). Selon le représentant de cette structure, Kouamé Kanga, ce sont 150 personnes qui pourraient être identifiées par jour.
Soulignons que lors de la cérémonie d'accueil de ces exilés, organisée le vendredi 23 janvier 2014 au Plateau, le ministre Paul Koffi Koffi a rassuré tous les militaires. Selon lui, ils n'ont pas eu tort de rentrer. Car, ils contribuent ainsi au processus de réconciliation. «Vous ne devez pas avoir peur », a dit le ministre. Il a promis que tout sera mis en œuvre pour leur garantir la sécurité. Cependant, ils les appelés à cultiver de bons comportements. « Évitez les réunions avec les hommes, des idées négatives. Restez calmes et dignes. Respectez le règlement militaire », a-t-il exhorté.
A.BOUABRE
Rentré d'exil: Ce qui se passe pour les 1439 militaires - Photo à titre d'illustration