Des menaces réelles planent sur la vie du Pdci-Rda. Son congrès extraordinaire, prévu pour février 2015 risque de fragiliser profondément du parti fondé par Houphouët. Tellement les positions qui s’y affrontent sont tranchées.
Et tant que les partisans de la candidature unique d’Alassane Dramane Ouattara à l’élection présidentielle de 2015, conduits par le président du parti, Henri Konan Bédié, et les membres de la Coalition des militants du Pdci pour la sauvegarde des résolutions du XII ème congrès, qui militent pour une candidature Pdci en 2015, continueront sur leur position, il y a des risques que l’héritage laissé par feu le président Félix Houphouët-Boigny vole en éclats.
Cela, au grand dam de ses militants qui n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. Faute de n’avoir pas réussi à préserver le seul acquis historique qui pouvait encore leur permettre de reconquérir le pouvoir d’Etat. La preuve vivante que le Pdci n’a pas échappé aux démons de la division reste la bagarre à laquelle ses militants ont eu droit, le jeudi 18 décembre dernier, lors de la réunion du Bureau politique, au siège du parti à Abidjan-Cocody.
C’est certainement pour éviter un tel scénario au Fpi que Pascal Affi N’Guessan a demandé le report du 4ème congrès ordinaire du Fpi afin que celui-ci se tienne dans un environnement de sérénité. Le report du congrès a l’avantage de préserver la cohésion entre les militants si tant est que les différentes positions, qui s’expriment en ce moment à l’intérieur du parti, ne visent pas l’implosion de l’organisation politique chère au président Laurent Gbagbo.
Le cas du Pdci indique la raison qui appelle les parties en conflit au Fpi à s’asseoir afin de discuter de la stratégie pour la libération du président Laurent Gbagbo et la reconquête du pouvoir d’Etat.
Robert KRASSAULT
Report du congrès ordinaire du Fpi : Eviter le syndrome Pdci - Photo à titre d'illustration