Pr. Ouattara Mamadou, Secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs (CNEC) du supérieur accompagné du Pr. Michel Kouacou Abaka, son 1er SGA, a animé le mercredi 29 avril 2015 au sein de l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé, une conférence de presse afin de faire le point des deux (2) semaines de grève que leur structure a entamée.
Selon les conférenciers, la grève déclenchée voici deux semaines a été largement suivie dans toutes les universités publiques et institut du pays. « On peut même parler d’un taux de réussite de 100% dans les universités de Cocody et d’Abobo-Adjamé.
Les universités de Daloa, Bouaké et Korhogo sont totalement paralysées », a affirmé Ouattara Mamadou. La réussite de leur mouvement de grève est, selon les conférenciers, un message très fort adressé au Gouvernement pour exprimer leur mécontentement par rapport à la non tenue de la parole donnée, le 10 Avril 2015 dernier.
« Nous n’avons eu aucun contact sérieux avec nos autorités pendant cette période, pourtant nous sommes ouverts à toutes discussions car, nous n’avons pas pour objectif de fermer définitivement les universités », a fait savoir Pr. Kouacou Abaka.
C’est pourquoi selon eux, le discours du Président de la République lors de la fête du travail du 1er mai prochain sera crucial pour la suite de leur grève. « Nous allons décortiquer son message aux travailleurs. Après quoi, nous allons lancer un mot d’ordre qui dépendra des réponses que le Chef de l’Etat délivrera par rapport à nos attentes », a indiqué Pr. Ouattara Mamadou.
Pour les membres de la CNEC, c’est bien la première fois depuis son élection que le Président Ouattara rencontrera de visu les travailleurs un 1er mai. Des travailleurs qui, auparavant, avaient pour interlocuteur le Premier ministre Kablan Duncan. « Beaucoup considéraient l’absence du Président de la République à cette rencontre peut-être à tort comme du mépris à leur égard ou une volonté de sa part de ne pas écouter et entendre nos difficultés.
Cette fois-ci, les travailleurs seront face à lui et attendent des réponses face aux diverses préoccupations qu’ils vont lui soumettre», a souligné le Secrétaire général de la CNEC. Cette structure compte donc passer au peigne fin, le discours du Président de la République afin de se situer sur la suite à donner à la grève.
Toutefois, conscient que le Chef de l’Etat ne pourra pas résoudre totalement les problèmes de tous les travailleurs, la CNEC veut savoir ce qu’il compte leur donner dans le panier de revendications qu’ils ont soumis au Gouvernement. Pour cette structure, on ne pourra pas les taxer d’irréductibles étant entendu qu’ils ont épuisé toutes les voies de recours en ce qui concerne le dialogue.
Pour finir, la CNEC a protesté vivement contre les ponctions faites dans les salaires de leurs collègues de l’enseignement secondaire public. « Ce genre de mesure ne fait que radicaliser les positions », a affirmé Pr. Ouattara Mamadou.
Olivier Guédé
Photo:DR // Les enseignants attendent d’abord le discours du Président Ouattara le 1er mai