Le dialogue entre le gouvernement ivoirien, la société civile et les partis de l’opposition et groupements politiques, a repris lundi à la Primature, en présence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), de EDS et du Front populaire ivoirien (FPI).
La session de ce dialogue a été ouverte par le Premier ministre, Hamed Bakayoko, avec à l’agenda, les réglages de modalités et de fonctionnement des Commissions électorales indépendantes (CEI) locales, en vue des prochaines législatives.
M. Hamed Bakayoko s’est dit « heureux de procéder, ce lundi 21 décembre 2020, à l’ouverture du dialogue politique entre le gouvernement, les partis politiques et les organisations de la société civile ».
Dans son adresse à la Nation, à l’occasion de sa prestation de serment, le président Alassane Ouattara avait instruit le gouvernement à l’effet de reprendre les discussions avec les partis politiques pour mettre en œuvre les recommandations de la Cedeao relatives à la CEI.
Et ce, dans la perspective de la tenu des élections législatives, prévue dans le courant du premier trimestre 2021 afin d’être en conformité avec le calendrier de la mise en place des institutions de la IIIe République de la Côte d’Ivoire.
« Il s’agit d’identifier les points d’achoppement de la CEI » en vue d’un consensus pour les prochaines joutes électorales selon les recommandations de la Cedeao, a dit M. Hamed Bakayoko. L’opposition, elle, avait au sujet de la CEI, exigé une réforme.
La Cedeao avait notamment recommandé « l’intégration d’une cinquième personnalité à la CEI centrale au titre de l’opposition, l’octroi d’un poste de vice-président au Pdci dans le bureau de la CEI et la recomposition des CEI locales ».
« Le gouvernement sera attentif à toutes les questions liées aux élections à venir, car il s’agit de relever le défi d’un pays stable et démocratique », a assuré le Premier ministre ivoirien, appelant à des débats francs, « sans arrière calculs pour la paix » et faire avancer le pays.
Niamkey Koffi, le représentant du Pdci, ex-allié au pouvoir, dont le leader était candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, s’est réjoui de cette « rencontre qui appelle à la confiance » pour œuvrer pour un retour à la paix.
Il a relevé « la volonté » du Premier ministre ivoirien de faire en sorte que les préoccupations que l’opposition a toujours exprimé puissent trouver une issue heureuse, pensant pouvoir tirer le meilleur profit de ce cadre.
Quant à Armand Ouégnin, président de EDS, une organisation dont le référent politique est Laurent Gbagbo, il a également salué cette session qui témoigne d’un « cadre de dialogue inclusif et essentiel ».
« Nous sommes venus dans l’esprit de nous asseoir pour discuter et je pense qu’en discutant, on peut régler tous les problèmes », a -t-il ajouté, relevant que « le gouvernement a donné l’assurance qu’ on peut régler tous les problèmes » par le dialogue.
Le FPI, le parti fondé par Laurent Gbagbo, représenté par Christine Konan, un cadre de la formation, a déclaré « nous sommes d’accord que le dialogue commence aujourd’hui, parce que par devoir de cohérence, nous avons toujours voulu le dialogue ».
Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), était représenté par son directeur exécutif, Adama Bictogo, qui a salué la reprise du dialogue, une déclinaison du discours de M. Ouattara, lors de sa prestation de serment.
Pour lui, les choses doivent se faire selon la Constitution. En outre, il s’est félicité de ce dialogue qui montre que « les Ivoiriens peuvent résoudre leurs problèmes internes » et n’ont pas besoin d’avoir la communauté internationale pour se parler.
Il a fait savoir que « dès demain » les acteurs repartiront dans les négociations beaucoup plus en profondeur pour qu’ un tableau de divergence se dégage pour qu’ ils arrivent à une table de convergence en vue des prochaines législatives.
Reprise du dialogue politique ivoirien en présence du PDCI, EDS et du FPI