Le retard dans l’exécution et la livraison du programme présidentiel de logements sociaux s’explique en partie par le non-respect des engagements de l’Etat a déploré, mercredi, Sidibé Souleymane, président de la chambre des aménageurs urbains et des promoteurs-constructeurs de Côte d’Ivoire (CAPC) lors d’une conférence de presse.
Après avoir félicité l’Etat pour avoir initié ce programme de logements sociaux, il a indiqué que du travail reste encore à faire. C'est engagements sont liés essentiellement à la réalisation des réseaux primaires (assainissement, eau, électricité, voirie).
« Je félicite le gouvernement d’avoir eu le courage et l’idée de lancer le projet. C’est une idée géniale de l’Etat de Côte d’Ivoire qui a associé les promoteurs que nous sommes. C’est un secteur où trois ministres sont passés en moins d’un an. Pour vous dire que c’est une question très sensible. Les promoteurs ont construit. Mais le mal, l’initiateur qui est l’Etat n’a pas suivi ses engagements qui étaient au moins de faire les VRD primaires. C’est ce qui bloque la livraison des maisons », a déploré le président de la CAPC.
Il a toutefois dénoncé que les souscripteurs soient restés sur leur faim pour insatisfaction à entrer en possession de leurs logements avant de se réjouir de l’esprit de chalenge qui anime le nouveau ministre de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme Issac Dé dont la méthodologie de travail rassure pour ce qui est des engagements de l’Etat.
« Il faut saluer la démarche du nouveau ministre de la Construction qui a pris à bras le corps cette question. C’est cette assurance qu’on veut donner à la population que les garanties sont prises pour que tous les travaux démarrent. Donc il n’y a pas de raison de s’effrayer. Il suffit de faire les VRD primaires pour qu’elles soient accessibles. Nous avons eu la certitude du démarrage effectif. Je ne pense pas que l’Etat s’arrêterait en si bon chemin. La chambre est composée d’une vingtaine de promoteurs. Il n’y a pas à douter à partir du moment où les constructeurs sont d’accord pour le projet », a rassuré le conférencier.
Qui a confirmé l’existence des logements, mais inhabitables en l’état. « Il y a des maisons, elles existent. Il suffit que l’Etat effectue les travaux primaires pour permettre les premières remises de clés. Les maisons sont dans des états où on ne peut pas habiter du fait du manque d’assainissement, d’eau, d’électricité ».
Pour Sidibé Souleymane, « Le programme n’est pas un échec ». Il a réaffirmé l’engagement de la CAPC à accompagner l’Etat dans ce projet noble, car les besoins en logements sont estimés à l’en croire à 400.000 par an.
En cas de blocage dans la réalisation des engagements de l’Etat, Sidibé Souleymane prévoit l’option de vendre les maisons réalisées.
« Au pire des cas, les maisons étant construites, nous les vendrons à des acquéreurs, et nous prendrons en charge le réseau à réaliser. Mais je ne crois pas que l’Etat va s’arrêter en chemin. Il faut encourager l’Etat à continuer son projet », a-t-il souhaité.
Photo:Ahopol