Les organisations professionnelles des médias ivoiriens et des Organisations de la Société civile et de défense des Droits humains ont annoncé mardi, le retrait momentanément des deux projets d’amendements aux lois jumelles sur les médias du calendrier du parlement, objets de protestations de leurs parts depuis quelques semaines.
« Nous voulons confirmer et partager avec vous la très bonne nouvelle qui est tombée hier (lundi) soir : Les deux projets d’amendements aux lois jumelles sur les médias ont été retirés, au moins momentanément, du programme de la session plénière du Parlement qui se tient demain mercredi 31 mai 2017 », s’est réjoui César Etou , porte-parole des organisations de médias et de la société civile au cours d’une conférence de presse brandissant un communiqué du président de l’Assemblée nationale signé par son Secrétaire général.
Poursuivant, le porte-parole a souligné que « c’est exactement ce que toutes les organisations professionnelles et leurs partenaires ont souhaité depuis le vendredi 5 mai, date à laquelle ces projets de lois ont commencé à perturber le milieu des médias, voire la société ivoirienne tout court ».
« Les responsables de toutes les Organisations professionnelles des médias, de par ma voix, assurent le ministre de la Communication, ministre de tutelle, qu’ils sont prêts à faire des propositions pour une rencontre de recadrage susceptible d’aboutir à des projets de lois véritablement consensuels », a conclu César Etou.
Pour ces organisations, les derniers jours de protestations et autres débats sur la question constituent une « folle période que nous venons de passer sur ce sujet dont on aurait pu faire l’économie, surtout en ces moments où le front social est déjà si troublé ».
Le gouvernement a introduit le vendredi 5 mai 2017, au Parlement deux projets d’amendements des lois sur les médias, l’un modifiant la loi n°2004-643 du 14 décembre 2004 portant Régime juridique de la Presse et l’autre, modifiant la loi n°2004-644 du 14 décembre 2004 portant Régime juridique de la Communication audiovisuelle.
Ces projets adoptés, en commission ont faits l’objet de dénonciation de la part des acteurs des médias pour qui, ces nouveaux textes « remettent en cause la dépénalisation des délits de presse inscrite dans les lois de décembre 2014 et maintiennent des amendes pécuniaires susceptibles de tuer les entreprises de presse ».
Le ministre de la communication, de l’économie numérique et de la Poste, Bruno Nabagné Koné estime pour sa part que ces projets de loi connaîssent une forte progression par rapprport aux de lois de 2004.
Retrait ’’momentané’’ du vote en plénière des 2 lois jumelles sur la presse