Revendications des enseignants : Le gouvernement ne réagit pas, la grève continue

  • 17/03/2015
  • Source : Lebabi.net
La grève de 48h lancée par le Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d'Ivoire (SYNESCI) n'a pas obtenue gain de cause, les enseignants ont donc reconduit le mot d'ordre ce lundi.

Les enseignants retiennent les notes et les moyennes de fin de trimestre et de semestre des élèves pour protester contre le retard dans le déblocage des avancements indiciaires et le paiement des arriérés des effets financiers du reclassement des nouveaux grades des agents du secteur Education-Formation.

A Yamoussoukro, des groupes d'élèves mécontents décident de manifester bruyamment dans la rue et de déloger des classes leurs camarades qui ne suivraient pas le mouvement.

Les élèves ont été freinés par des policiers qui tentent de les repousser en usant de gaz lacrymogène, auquel ils répondent par des jets de pierre. Dans l'affrontement, des policiers ont été blessés, leur véhicule endommagé et 14 manifestants interpellés.

Les établissements scolaires publics de Bouaké, ont été à nouveau paralysés, lundi, par une grève de 48h, déclenchée par six syndicats d’enseignants affiliés à la Convention ivoirienne des syndicats de l’éducation nationale et de l’enseignement technique (CISEN-ET) qui réclament de meilleures conditions salariales.

Dans un courrier de ‘'préavis d'arrêt de travail'' adressé au ministre ivoirien de la Fonction publique et de la reforme administrative, les six secrétaires généraux des syndicats membres de la CISEN-ET déplorent le non-respect des engagements de l'Etat : ‘'Annoncés pour janvier 2015, puis février 2015, le déblocage et les avancements des salaires qui ont tant réjoui les personnels du secteur éducation-formation, n'ont été qu'un leurre'' déclarent d, 
 
Les enseignants grévistes revendiquent entre autres, le "payement du stock des arriérés cumulés de 2009 à 2013, le démarrage des travaux de la commission interministérielle pour les passages aux grades A5, A6 et A7, la mise en place d'un mécanisme en vue de permettre aux professeurs licenciés de satisfaire au CAMES…''
 
A Sinfra (centre-ouest), Béoumi (centre), Tabou (sud–ouest), Sikensi (sud), le mot d'ordre de grève des enseignants largement suivi et les élèves du secteur public ont délogé leurs camarades des écoles privées, selon des journalistes locaux.
Lebabi.net