Des agents recenseurs ont été « chassés et poursuivis avec des machettes à Grand-Djourou », une localité de la ville de Grand Béréby, située à 376 km d’Abidjan, a indiqué mardi un responsable du comité local du Recensement général de la population (RGPH), lancé le 17 mars en Côte d’Ivoire.
« Dans certaines localités, des chefs de villages et des populations refusent de recevoir les agents », a déploré Gala Bi, assistant comptable du comité local du RGPH, à une journaliste de ALERTE INFO, à San-Pedro, ville située à 65 kilomètres de Grand-Béréby.
M. Gala Bi affirme que des habitants du Zimbabwe, un sous-quartier du Bardot, plus grand bidonville de l’Afrique de l’Ouest, à San Pedro (Sud-ouest ivoirien), n’ont pas réservé un « bon accueil aux agents recenseurs », rappelant que l’opération est « une question de développement ».
Le 20 mars, le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) avait appelé les Ivoiriens à « s’abstenir de participer » à l’opération de recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), remettant en cause la « fiabilité » du processus.
Sur 2.369 agents retenus pour l’opération et qui ont perçu « il y a une semaine » leur frais de mise en route (10.000 FCFA chacun), 2.100 ont été identifiés dans leurs zones, a indiqué le responsable.
« Il y a des cas de désistement » parmi les agents et certains, des étudiants, « ont rejoint leurs universités », a fait savoir le directeur régional du Plan de San-Pedo (311 kilomètres d’Abidjan) et superviseur de l’opération, Maurice Sahin.
Gala Bi révèle que 20% du salaire des agents estimé à 100.000 FCFA devrait être payé « cette semaine », ainsi que celui des chefs d’équipes qui s’élève à 150.000 FCFA.
La phase opérationnelle du recensement dans la région de San-Pedro, deuxième ville portuaire a démarré le 03 avril et devrait durer 30 jours.
EFI
RGPH : Des agents « chassés avec des machettes » dans l’ouest ivoirien - Photo à titre d'illustration