Le Centre ivoirien antipollution (CIAPOL) a organisé jeudi à San Pedro (Sud-ouest) un atelier régional de présentation et de validation de l’avant-projet de loi sur la gestion du littoral, une initiative du ministère de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable.
Des représentants du corps préfectoral, des collectivités territoriales, de la société civile et du secteur privé des régions de San Pedro et du Gbôklè ont pris part à l’atelier qui a duré toute une journée, à l’instar de trois autres zones côtières antérieurement visitées par les organisateurs.
L’avant-projet de loi sur le littoral ivoirien, long de 560 km, a été présenté aux participants dans ses motifs et ses articulations principales par le Directeur général du CIAPOL, Dibi Martin, et le Professeur Guillaume Za Bi. Il comporte au total huit chapitres et 75 articles.
Selon le directeur général du CIAPOL, avec cet avant-projet de loi élaboré par le ministère de l’Environnement, "il s’agit d’assurer l’équilibre entre son exploitation et sa gestion, pour que le littoral conserve son intégrité et ses fonctions essentielles de lieu de résidence, de production et de divertissement".
Les deux intervenants ont souligné qu’il y a urgence pour la Côte d’Ivoire de se doter d’une loi spécifique sur la gestion du littoral, parce que depuis quelques années des phénomènes naturels dus aux changements climatiques sont aggravés par l’action de l’homme sur les côtes ivoiriennes, créant des zones à risques très élevés, de plus en plus affectées par l’érosion côtière.
Il s’agit des côtes d’Assinie, Grand-Bassam, Port-Bouet, Grand-Lahou, Fresco, Sassandra, Tabou et San Pedro dont les installations portuaires sont menacées par les nombreuses carrières de sable.
La loi en projet, note le professeur Za Bi, veut interdire les installations anarchiques sur ces côtes et instaurer une exploitation équilibrée du littoral, qui respecte l’écosystème.
Les participants dont les avis étaient sollicités ont salué cette initiative, notant pour certains leur approbation de freiner les installations anarchiques des populations sur les plages ainsi que l'exploitation abusive des carrière de sable.
jmk/ask
Photo à titre d'illustration