La CEDEAO a décidé de fermer les frontières avec le Mali au sein de l’espace sous-régional et de suspendre les échanges commerciaux autres que les produits de première nécessité. Suite à ces sanctions et aux spéculations sur le rôle joué par le président ivoirien dans cette prise de décisions , le Challenge Africain pour un Renouveau des Politiques Économiques de Développement (CARPED), par la voix de son président Erick Koné, apporte de manière claire et nette son soutien à la CEDEAO et sa solidarité à S.E.M Alassane Ouattara. Ci-dessous, la déclaration intégrale du CARPED.
Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la presse, je vous salue.
Le Challenge Africain pour un Renouveau des Politiques Économiques de Développement (CARPED), structure panafricaine que j’ai l’honneur de diriger vient donner sa position officielle sur les sanctions de la CEDEAO et surtout les mauvaises interprétations liées à celles-ci.
Il faut souligner que la CEDEAO est une organisation qui fait la promotion de la démocratie et donc, les états membres bien que souverains ont le devoir de respecter scrupuleusement les principes de cette organisation ou, le cas échéant écoper de sanctions.
Le rôle de cette institution n’a jamais été d’étouffer un peuple, mais s’il y a sanction c’est qu’il y a bien une raison.
Quelle est alors la raison principale de ces sanctions? Soyons honnêtes, objectifs et sincères.
À deux reprises la même CEDEAO a validé la transition au Mali, là il n y avait pas de problème chez les détracteurs de cette institution. D’abord avec le président Bah N'Daw et ensuite avec l’actuel président par intérim le colonel Assimi Goïta qui s’était personnellement engagé à organiser des élections transparentes et démocratiques dans un délai bien précis.
Alors face au non respect des engagements pris par les autorités actuelles du Mali quant à un chronogramme clair pour l’organisation des élections et surtout après avoir remis au représentant de la CEDEAO l’ancien président nigérian Jonathan Goodluck les propositions des autorités maliennes pour un calendrier électoral qui s’étend sur 4 ans, ce qui est anti démocratique et totalement inadmissible.
Rappelez-vous, eux-mêmes n’ont pas hésité à faire un putsch contre le régime de feu l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita à qui il restait seulement 3 ans pour partir, avec déjà les 2 ans de transition déjà écoulés plus les 4 ans proposés par la junte, le Mali se retrouvera avec 6 ans pour organiser les élections démocratiques. Quelle injure à l’endroit de la démocratie.
Tout le combat de la CEDEAO c’est que le Mali soit sous le sceau de la légalité et de la légitimité électorale dans un délai acceptable.
Si les autorités actuelles pensent qu’elles ont le soutien de la majorité des maliens, quoi de plus normal qu'elles organisent les élections dans un délai raisonnable. Surtout que ces autorités n’ont eu aucun problème à organiser de manière spontanée les grandes manifestations bruyantes sur l’étendue du territoire.
C’est avec un grand étonnement que nous constatons qu’une réunion qui a regroupé tous les présidents démocratiquement élus de la CEDEAO avec son président exercice le Ghanéen Nana Akufo-ADDO, le président du Nigeria Buhari , Macky Sall et même le facilitateur Goodluck Jonathan venu directement de Bamako pour faire le point et que nonobstant la présence de toutes ces hautes autorités des méchantes personnes tapis dans l’ombre manipules le bas peuple à designer le président Alassane Ouattara comme le commanditaire de ces sanctions.
Cela est une offense aux autres chefs d’Etats car ces décisions exceptionnelles ont été prises en communauté et de façon consensuelle face à la situation exceptionnelle qui prévaut au Mali. Qu’est-ce que le président Alassane Ouattara gagnerait à détruire le Mali qui dépend de la Côte d’Ivoire que n’importe quel pays voisin.
Notre président S.E.M Alassane Ouattara, ce grand leader qui a triplé le budget annuel de la Côte-d’Ivoire en 10 ans qui est aujourd’hui à plus de 9600 Milliards FCFA contre 2130 milliards FCFA pour le budget actuel du Mali.
Diantre qu’est ce que notre président peut envier au Mali ?
Il faut surtout noter que notre pays a sur son sol plus de 4.500.000 maliens qui vivent en harmonie avec nous. Si le président de la république de Côte d’Ivoire ne s’est pas attaqué à ceux-ci pourquoi il s’en prendrait aux maliens qui sont dans leur propre pays et pour gagner quoi au juste?
Enfin n’oublions pas que dès le début de la crise malienne notre pays fut l’un des premiers à promptement envoyer un contingent militaire pour aider ce pays frère, ces troupes sont encore au sein de la Minusma malgré la perte de quelques-uns de nos braves soldats à qui je rends hommage.
Alors arrêtez l’intoxication, la manipulation et surtout la fourberie. Nous interpellons Assimi Goïta, ses affidés et les pseudos panafricains à cesser immédiatement toutes les actions hostiles à l’encontre du président Alassane Ouattara.
Par ailleurs nous mettons en garde les manipulateurs tapis dans l’ombre qui ont fait de cette affaire un fond de commerce, en l’occurrence certains frères ivoiriens qui livrent à la vindicte populaire leur propre président.
Quelque soit les divergences de point de vue cela est très regrettable. Il est important de faire la part des choses entre la politique Intérieure (qui implique l’adversité et des différends politiques mais qui finissent toujours par trouver une solution) et la politique extérieure d’un état (qui est la préservation des acquis et des intérêts stratégiques de ce pays incarné par son chef de l’état). Évitons de poignarder la mère patrie avec nos mains.
En conclusion, nous CARPED soutenons sans ambages la CEDEAO, apportons de manière claire et nette notre solidarité totale au président de la république de Côte d’Ivoire S.E.M Alassane Ouattara et enfin nous invitons les autorités maliennes à continuer le dialogue avec la CEDEAO pour une solution constructive et définitive pour le bien-être du peuple malien.
Je vous remercie.
Fait à Abidjan le 21 janvier 2022
Pour le CARPED
Le président Erick Koné
Erick Koné, le président du Challenge Africain pour un Renouveau des Politiques Économiques de Développement (CARPED)