Libéré le 5 août 2013 après de plus de 2 ans passés dans les geôles du régime Ouattara, Sangaré Abou Drahamane, vice-président du Fpi, a reçu, le jeudi 22 août dernier à sa résidence à Abidjan-Riviéra, une forte délégation de l’organisation des femmes du Front populaire ivoirien (OFFPI) que conduisait sa première responsable, Marie-Odette Lorougnon. Aux femmes venues lui manifester leur réconfort moral, Sangaré a rappelé avec force : « n’ayez aucun doute dans votre esprit. Les élections ont bel et bien été gagnées par Laurent Gbagbo. Tous les chantiers qu’on inaugure aujourd’hui sont la vision de Gbagbo». Il a souligné que la frilosité du pouvoir Ouattara est la preuve éloquente qu’il n’a pas la légitimité. Pour le fidèle compagnon du Président Gbagbo, les Ivoiriens qui ont choisi le FPI n’ont pas fait un mauvais choix. « Avec le FPI, on ne peut pas dire qu’on a vécu inutile. Nous avons un combat riche. Le FPI a apporté à la lutte des pays africains. La Côte d’Ivoire a donc besoin du FPI et le FPI a besoin de la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.
Avant de rappeler que ceux qui quittent le FPI avec la conviction de briser ce parti se font des illusions. « Quand le FPI te donne le maillot, tu peux te pavaner avec. Mais quand tu enlèves ce maillot, tu n’es plus rien et tu fais honte au maillot ». Pour l’ancien prisonnier politique, Laurent Gbagbo est entré par son combat dans l’histoire du monde au point qu’il n’appartient plus à la Côte d’Ivoire. Au dire de Sangaré, même déporté loin de sa terre natale, Gbagbo est très présent dans les cœurs des Ivoiriens. « Gbagbo est un absent qui est toujours présent. Parce qu’il a toujours donné à la Côte d’Ivoire et il n’a rien reçu ».
A l’endroit de ceux qui rêvent de faire disparaitre le FPI par la répression, Sangaré a prévenu : « aucune kalachnikov ne nous fera reculer ». Déterminé dans la lutte, il a révélé à ses hôtes que même en prison, il enregistrait de nouvelles adhésions. « En prison, on recrutait de nouveaux militants qui prenaient leurs cartes du FPI ». Pour finir, il a remercié ses camarades qui, selon lui, ont su entretenir le parti au moment où on cherchait à l’anéantir. « C’est vous que nous devons remercier, car vous nous avez donné un pont pour traverser ».
Pour la circonstance, Sangaré Abou Drahamane était entouré de l’ambassadeur Koné Boubakar, son co-détenu de Katiola, de l’ancien maire de Sassandra, Libi Koita et de Bibli Jonas. Au dire de Koné Boubakar, la détention de Sangaré a connu 3 étapes. « Nous étions détenus à la maison blanche qui n’en était pas une car nous étions entre les serpents, cafards et scorpions à Katiola. Après on nous a envoyé à la prison civile de la ville. Sangaré s’est retrouvé à la Pisam avant d’être envoyé à la Maca ».
Au nom des femmes du FPI, Agnès Monnet a dit : « nous t’apportons le soutien des femmes du FPI. C’est une grande joie d’être à ton domicile et nous sommes contentes de retrouver bien rajeuni. Nous avons appris toutes les péripéties que vous avez endurées. Mais de l’endroit où vous vous trouviez, vous étiez toujours dans nos cœurs. Nous avions toujours espoir car Laurent Gbagbo disait de vous que vous n’êtes pas de la dernière génération. Vous êtes revenu bien frais, vous êtes déjà purifié ». Pour Marie- Odette Lorougnon, ceux pensaient faire du mal au FPI, lui auront rendu service. « On vous a libérés au moment où on avait le plus besoin de vous ». Elle a présenté à Sangaré, Gisèle Dosso, l’épouse de Dosso Valy, ancien député PDCI de Kani qui a rejoint le FPI.
Benjamin Koré
Sangaré Abou Drahamane aux femmes du FPI : « Aucune kalachnikov ne nous fera reculer » - Photo à titre d'illustration