La sécurité sociale, la Couverture Maladie Universelle pour tous les citoyens sont les indices de développement d’un pays. La Côte d’Ivoire, notre pays qui ambitionne de devenir un pays émergeant à l’horizon 2020 n’est pas en reste. C’est en vue d’atteindre cet objectif, qui était, d’ailleurs un aspect du projet de société du Président de la République, que des experts, des techniciens de la sécurité sociale et des partenaires se sont penchés sur la question, il y a quelques jours, dans les locaux du Bureau Ivoirien du Travail.
Sous la supervision du Secrétaire Technique Permanent, le Directeur Général des Affaires Sociales, Bamba Karim, cet atelier d’information et d’échanges sur le projet d’instauration d’un système de Couverture Maladie Universelle(CMU), a enregistré la mobilisation de 73 acteurs du secteur.
Les objectifs essentiels de cette rencontre d’échanges se fondaient entre autres sur la connaissance de l’architecture générale du projet de la CMU, la présentation de la stratégie de mise en oeuvre en Côte d’Ivoire et la présentation du projet d’ordonnance portant, institution, organisation et fonctionnement de la Couverture Maladie Universelle et le décret portant création de la caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM). Il a été décidé du démarrage de la phase-pilote avant la fin de 2013.
À l’issue de ces échanges, l’on retiendra l’adhésion de tous les acteurs à la nécessité et à l’urgence de la mise en place d’un système de Couverture Maladie Universelle et leur disponibilité à contribuer pleinement au processus de la mise en ouvre du projet de la CMU.
Cet atelier a, en outre, évoqué des préoccupations relatives à l’accessibilité financière des populations aux soins de santé, dans un contexte où le taux de pauvreté dépasse 50%, l’intégration progressive du secteur informel en fonction du niveau d’organisation des acteurs, la nécessité d’élaborer et de mettre en place un système d’information suffisamment efficace et performant. À cela s’ajoutent les modalités de l’octroi de l’agrément aux sociétés commerciales de gestion du risque maladie et l’adoption de mécanismes de tarification des actes médicaux adéquats et adaptés. Face à ces préoccupations, le secrétariat permanent a fait les recommandations suivantes : que la charge des cotisations soit répartie entre d’une part, les salariés et les employeurs et, d’autre part, les fonctionnaires et l’État, selon des modalités à définir par les textes réglementaires.
Au terme des négociations et séances techniques de travail sectoriels, l’immatriculation des assurés de la CMU repose sur un système d’immatriculation unique, à généraliser à tout le système national de sécurité sociale.
D’autres réflexions ont portées sur l’harmonisation de la codification des actes médicaux et référentiels.
Aussi, les experts ont-ils préconisé que les parties prenantes au processus de mise en ouvre de la CMU soit érigée en un groupe consultatif dont le rôle sera d’affiner et de faire de la pré-validation, un outil indispensable de tous les projets de textes réglementaires d’application de l’Ordonnance instituant la CMU. Les experts ont suggéré que les Ordres professionnels de la santé soient associés à l’élaboration du système d’information de la CMU, afin de prendre en compte toutes les spécificités liées au dossier médical et aux exigences du secret médical.
Monsieur KONE Kipéya, Directeur de Cabinet Adjoint représentant le Ministre d’Etat Moussa DOSSO à la cérémonie de Clôture a apprécié les avis précieux du comité consultatif. Pour lui, cette collaboration constitue une valeur ajoutée dans l’opérationnalisation de la Couverture Maladie Universelle.
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Santé: la couverture maladie universelle bientôt lancée - Photo à titre d'illustration