L’ambiance était chargée d’électricité hier après midi au ministère de la défense à Abidjan-Plateau.
Des centaines d’éléments des ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) rentrés d’exil ont protesté bruyamment contre le ministre auprès du chef de l’Etat chargé de la défense qui, les recevant à la place d’armes, a dans son intervention, indiqué que « ceux qui ne sont pas dans les fichiers de son département, trouveront un point de chute à l’Autorité pour le désarmement et la réintégration des ex combattants (Addr) ».
Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère des ex-Fds. Selon eux, plus de 1000 d’entre eux ont suivi une formation complète en 2010 à Yamoussoukro, au Bataillon blindé d’Akouédo et à la marine avant la crise post électorale. Mais, il n’avait pas obtenu leurs matricules qu’ils réclamaient à chaque fois. Et ce, jusqu’à ce que la crise éclate et qu’ils aillent se réfugier au Ghana et au Togo.
Ils se disent donc grugés par le gouvernement et ils l’ont exprimé de vives voix. « On ne veut plus de réconciliation, il ya des gens qu’on a ramassés dans les rues qui ont des matricules aujourd’hui, alors qu’ils n’ont reçu aucune formation, c’est foutaise ça, on veut parler avec le ministre lui-même » pouvait entendre ca et là au sein des ex Fds qui tentaient d’aller vers la bâche officielle ou le ministre Paul Koffi Koffi avait pris place avec ses proches collaborateurs mais ils ont été empêché par les militaires.
La porte parole des ex Fds exilés rentrés au bercail le Sergent de police Lath Meliane a souhaité que toutes les promesses faites au Ghana et au Togo par toutes les autorités ivoiriennes notamment le ministre de l’intérieur le Directeur de l’Addr le directeur des renseignements généraux le commandant Allah l’Ambassadeur Ehui Koutouan soient prises en compte.
Selon le ministre Paul Koffi Koffi, 1280 éléments des ex Forces de défense et de sécurité ont répondu à l’appel du chef de l’Etat en rentrant au pays. Il les a exhortés à éviter la provocation, les comportements répréhensibles, car ils ne sont pas à l’abri. « Si vous faites des réunions avec des hommes politiques, si vous commettez des actes subversifs la justice fera son travail » dira Paul Koffi Koffi.
Vincent Deh
Se disant grugés : Des militaires rentrés d’exil protestent devant Paul koffi Koffi - Photo à titre d'illustration