Sécurité alimentaire en cote d’ivoire : L’utilisation des pesticides sera soumise à un contrôle préalable

  • 27/10/2015
  • Source : Le Sursaut
Les pesticides sont beaucoup utilisés dans l’agriculture en Côte d’Ivoire. Par contre, certains de leurs effets sont indésirables. Un comité a été mis en place afin d’assurer leur contrôle.

La Côte d’Ivoire disposera très bientôt d’un comité national de gestion des pesticides (Cngp). Cela, conformément à la réglementation commune aux Etats membres du Comité permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) visant l’amélioration de la gestion des pesticides au Sahel et en Afrique de l’Ouest.

Une équipe du Cilss a effectué récemment une mission à Abidjan en vue de la préparation de la mise sur pied de ce comité pour la Côte d’Ivoire. Puisque le pays fait partie des trois pays bénéficiaires de la convention d’appui au renforcement du dispositif sur la sécurité alimentaire, à la lutte antiacridienne et la gestion des pesticides signée entre le Cilss et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Ce comité veillera au contrôle préalable des pesticides qui seront utilisés sur le sol ivoirien. Ce qui va permettre d’extirper les produits nocifs. « L’utilisation des pesticides de synthèse dans l’agriculture soulève toujours la question de la durabilité », a relevé le représentant du secrétaire permanent du Cilss, Hubert Bié Lemonkpé, lors d’un atelier de formation à l’intention des acteurs du secteur agricole. Il a noté par ailleurs que les pesticides de synthèse sont l’un des intrants agricoles nécessaires pour l’intensification de la production agricole dans l’espace du Cilss.

Toutefois, il a reconnu que l’utilisation des pesticides pour le contrôle des insectes vecteurs, des ravageurs ou des mauvaises herbes peut causer des dommages socio-sanitaires et environnementaux. Malgré cela, a-t-il poursuivi, « les efforts déployés individuellement par les pays en vue de réglementer l’utilisation de ces intrants sont limités ». Selon le représentant du Cilss, cette rencontre permettra de faire comprendre aux Ivoiriens chargés de la gestion des pesticides, les modalités de la mise en œuvre de la convention Uemoa/Cilss et la démarche pour la mise en place du comité national de gestion des pesticides en Côte d’Ivoire.

Procédant à l’ouverture des travaux, le représentant du ministre de l’Agriculture, Silué Gneréyeri, a insisté sur l’urgence pour les pays de la région de se mettre ensemble pour une ‘’gestion rationnelle’’ des pesticides. Selon lui, la gestion des pesticides constitue une problématique majeure pour les Etats de la Cedeao dont l’utilisation doit tenir compte de la sécurité sanitaire des aliments et l’exigence des pays importateurs des produits agricoles.


E. LATH et agriculture.gouv.ci