Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité était face aux journalistes de « Fraternité Matin » le 1er mars. Dans ses propos, il a indiqué que la situation sécuritaire est devenue stable en Côte d’Ivoire.
« La situation sécuritaire est devenue stable et l’indice de sécurité a favorablement évolué, passant de 3.4 en 2012 à 1.3 en fin 2018 sur une échelle de 5.
Pour autant, les défis sécuritaires demeurent encore nombreux, tant sur le plan national que sur le plan sous-régional. Au plan sous-régional, la situation est préoccupante à nos portes notamment au Mali et au Burkina Faso, deux (2) pays voisins où des attaques sont perpétrées au quotidien. Cette situation nous interpelle et commande que nous restions extrêmement vigilants à nos frontières pour éviter que notre territoire soit touché.
Au plan national, il est nécessaire que tous les acteurs sociaux et politiques empruntent la voie du dialogue, désarment leurs langues, leurs cœurs et leurs esprits pour la préservation d’un climat social apaisé en Côte d’ivoire.
Pour sa part, le gouvernement ivoirien mettra tout en œuvre pour préserver la paix et la sécurité dans le pays, car sans sécurité, aucun développement n’est possible.
Sécurité est liée à identification
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les deux sujets sont intimement liés. En effet, une bonne politique d’identification constitue un levier important pour la mise en place d’un système sécuritaire fiable et performant.
Le Gouvernement l’a si bien compris qu’il a inscrit l’identification au coeur de son programme de dévleoppement, à travers un vaste projet dénommé « Registre national des personnes physiques », en abrégé rnpp.
Le rnpp est un système qui centralise l’ensemble des informations sur l’état civil et la biométrie des personnes physiques en vue de renforcer la gestion administrative et sécuritaire de notre pays.
À chaque citoyen ivoirien et à tout étranger résident ou de passage en Côte d’ivoire, sera attribué un numéro national d’identification (nni) unique.
Le rnpp, vous l’avez compris est basé sur un système d’état civil moderne et efficace. Or, en Côte d’ivoire, les résultats de l’enquête démographique et de Santé 2012 (edS 2012) ont montré que 35% des enfants de moins de 5 ans ne sont pas déclarés à l’état civil. C’est pourquoi, en vue de juguler les insuffisances constatées, le Gouvernement ivoirien a élaboré un document de Stratégie nationale de l’état Civil et l’identification (SneCi) ».
Sidiki Diakité, le ministre ivoirien de l’intérieur et de la sécurité