Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle de février 2019,Baye Mamoune Niass a déclaré qu’il veut faire appliquer la Charia au Sénégal, s’il venait à être porté à la tête du pays.
Invité, mercredi, à la radio Al Fayda Fm , la première radio à Kaolack (centre), le marabout politicien, a décliné ses ambitions pour le Sénégal. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les pécheurs et autres adeptes des violations des règles édictées par le Saint Coran ont du souci à se faire.
«En âme et conscience, je crois qu’il n’y a pas de meilleur texte pour régir le monde en général et le Sénégal en particulier, que la charia islamique», a d’emblée déclaré le petit-fils de Baye Niass .
Poursuivant, le religieux reconnait toute de même qu’il est loin de gagner ce combat, qu’il a pourtant toujours soutenu, a travers ses prêches et déclarations public.
«Mais, comme je suis dans une République, un pays laïc, et que je ne suis par un roi, je respecterai la volonté des citoyens du pays», ajoute-t-il à ce propos.
Ainsi, le président du mouvement «And ak askan wi naatal Senegaal, Bennal Afrique» indique que si la majorité des Sénégalais approuvent de manière démocratique l’instauration de la charia, celle-ci ne sera que bénéfique pour le pays.
«Si par voie référendaire, le peuple vote en faveur de l’application de la loi de Dieu, je l’appliquerai. Avant moi, notre pays a connu des guides religieux qui ne croyaient qu’en la charia, mais ils ont été toujours tolérants et n’ont jamais essayé de l’imposer; moi je ne ferai pas moins», a-t-il assuré.
Serigne Baye Mamoune Niass est un petit-fils de Cheikh Ibrahima Niass dit Baye . Ce dernier, un érudit sénégalais né en 1990 en Gambie est sans nul doute le religieux qui compte le plus de disciples à travers le continent. Outre le Sénégal, on lui compte plusieurs millions de disciples au Nigéria mais aussi au Ghana, au Soudan, au Niger, en Mauritanie…
Rappelons qu’au Sénégal, la nature républicaine du régime est irréversible, comme en dispose la constitution. «La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe, de religion. Elle respecte toutes les croyances», dispose l’article premier de la Constitution du Sénégal.
Sidy Djimby Ndao , Dakar
Koaci
Sénégal : Un religieux candidat à la présidentielle veut appliquer la Charia s’il est élu - Photo à titre d'illustration