Le ministre ivoirien de l’agriculture et du développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly a estimé, samedi à Paris, où s’est ouverte la 56è édition du Salon international de l’agriculture (SIA) que la pénibilité des métiers agricoles n’était pas l’obstacle à la motivation des jeunes dans ce secteur d’activité, mais «plutôt la rentabilité», proposant de « repenser l’agriculture dans la chaîne des valeurs ».
« En Afrique jusqu’à une date récente, on avait considéré que la pénibilité était l’obstacle à l’intéressement des jeunes à l’agriculture. Cela a changé, et ce n’est vraiment plus la pénibilité qui est le frein mais plutôt la rentabilité », a-t-il expliqué.
Selon M. Coulibaly, il faut que l’agriculture soit rentable. «Il faut repenser l’agriculture dans la chaîne des valeurs », a insisté le ministre ivoirien de l’agriculture et du développement rural.
La 56è édition du Salon international de l’agriculture de Paris a ouvert ses portes ce samedi avec la visite du Président Emmanuel Macron qui a invité les agriculteurs européens à une politique commune.
« Le danger pour notre agriculture n'est pas la concurrence des fruits espagnols. C'est le fait que notre bétail soit nourri au soja importé et que le prix de nos volailles en dépende. Le danger n’est pas en Europe mais dans notre dépendance à l’égard d’autres puissances. Aucun agriculteur, aucun consommateur ne souhaite être soumis aux normes, au prix et au diktat de non européens », a-t-il souligné.
« Pour protéger nos agriculteurs, permettre à chacun d'avoir dans son assiette une nourriture de qualité et lutter contre le changement climatique, il nous faut inventer notre Europe agricole », a ajouté M. Macron devant des centaines de jeunes agriculteurs et la presse.
Le Salon international de l’agriculture 2019 enregistre 1000 exposants venus de 27 pays des quatre coins du monde. La Côte d’Ivoire y est représentée par le ministère de l'agriculture et du développement rural ainsi que celui en charge des ressources animales et halieutiques.
MC/ls/APA
SIA 2019: « Il faut repenser l’agriculture dans la chaîne des valeurs »