L’ex Première dame Simone Gbagbo est sortie de son mutisme après plusieurs mois d’absence due à sa contamination au Covid-19. Elle a évoqué, mardi 11 août 2020, l'actualité socio-politique nationale marquée par l'annonce de la candidature du président Alassane Ouattara au prochain scrutin présidentiel.
Simone Gbagbo: "La candidature de M. Alassane Ouattara n'est pas recevable"
Loin de la scène politique à cause de sa contamination au Covid-19, l’ex-Première dame Simone Gbagbo se porte désormais mieux et se dit prête à prendre toute la place qui est la sienne dans le débat politique national. Mardi 11 août à la Résidence des Gbagbo sis à Cocody -Riviera Golf, l’épouse de l’ex-président ivoirien a parcouru l’actualité sociopolitique marquée par l’annonce officielle de la candidature du chef de l’ État Alassane Ouattara au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. Une candidature « illégale » aux yeux de la deuxième vice-présidente du FPI, du fait de sa non-conformité avec les dispositions de la Constitution de novembre 2016.
«Il est bon de rappeler que la candidature de M. Ouattara est anti-constitutionnelle. Nous le savons tous, cette candidature viole la constitution, au moins en son esprit, tel que formulé par les auteurs mêmes de ce texte », a déclaré Simone Gbagbo. Non sans fustiger le "cas de force majeure" (le décès de son dauphin Amadou Coulibaly) évoqué par l’ex-directeur général du Fonds monétaire international pour justifier sa candidature. « Il n’est pas juste que M. Ouattara, leader du RHDP, rende toute la Côte d’Ivoire capable de son incapacité à trouver au sein de sa formation politique, une personnalité capable de porter le flambeau de son parti à cette élection présidentielle », a-t-elle fustigé.
«Un chef de l'État ne peut pas se dire et se dédire. Surtout devant la nation. Le respect de la parole donnée doit plus que jamais être observé en politique», a-t-elle rappelé, faisant allusion à l’annonce solennelle du président Ouattara le 5 mars 2020 sur sa volonté de remettre le pouvoir à une nouvelle génération. « La candidature de M. Alassane Ouattara n'est pas recevable. C’est ce qui doit être et rien de plus », a-t-elle insisté.
Simone Gbagbo a exhorté le gouvernement à poser des actes allant dans le sens de la consolidation de la paix, notamment la prise d’une loi d’amnistie visant à rendre éligible Laurent Gbagbo, son époux, en vue de sa réinscription sur le fichier électoral. « Les arguments utilisés pour justifier le retrait du nom de Laurent Gbagbo sont des arguments juridiques discutables (…) Cela n’est pas honorable et cela n’est pas juste », a-t-elle dénoncé. Avant d’appeler à la libération de tous les détenus militaires de la crise postélectorale de 2010-2011 ainsi que des prisonniers d’opinion.
Simone Gbagbo démonte la candidature de Ouattara pièce après pièce - Photo à titre d'illustration