Simone Gbagbo « ne peut pas être concernée » par les libérations dixit le gouvernement

  • 02/06/2014
  • Source : Alerte-info
Le gouvernement ivoirien a indiqué samedi que Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, incarcérée à Odienné (nord-ouest) “ne peut pas être concernée’’ par la mesure de libération de prisonniers pro-Gbagbo dont cinquante ont été mis en liberté samedi.

“Madame Gbagbo fait l’objet de poursuite par la Cour pénale internationale (CPI). Elle ne peut pas être concernée pas les mesures que nous prenons en interne. Sa situation relève de la juridiction internationale’’, a affirmé le ministre d’Etat, ministre auprès du président de la République en charge du dialogue politique Jeannot Ahoussou-Kouadio, lors d’une conférence de presse à son cabinet à Cocody (quartier chic à l’est d’Abidjan).
 
Simone Gbagbo avait été le 11 avril 2011 en même temps que son mari et placée en détention à Odienné après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a officiellement fait près de 3.000 morts.
 
Elle est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI qui la soupçonne de crimes contre l’humanité commis lors de ces violences.Mais le gouvernement qui a introduit auprès de la Cour une requête en irrecevabilité, refuse de transférer l’ex-Première dame, poursuivie également par la justice ivoirienne pour génocide et crimes de sang, atteinte à la sûreté de l’Etat et infractions économiques.
 
“Les juridictions ivoiriennes veulent juger madame Gbagbo mais il y a un débat entre la CPI et les juridictions ivoiriennes. Tant que ce débat n’est pas réglé, elle fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt international’’, a expliqué M. Ahoussou.
 
Le pouvoir avait annoncé le 22 mai la mise en liberté provisoire de 150 prisonniers de la crise postélectorale pour marquer la reprise du dialogue, alors bloqué depuis deux mois, avec le Front populaire ivoirien (FPI, le parti de M. Gbagbo). Une première vague de cinquante détenus ont été mis en liberté provisoire samedi.
SKO