La force Licorne, stationnée au camp de Port-Bouët à Abidjan et comprenant 450 hommes qui accompagnent la réforme de l’armée ivoirienne en soutien de l’ONUCI, est à la manœuvre.
Du 4 au 9 décembre dernier, elle s'est mise en exergue dans les eaux ivoiriennes. En effet, le détachement Fennec (DET FENNEC) a réalisé des manœuvres d’appontage en interaction avec le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, lors d'une une escale technique de ravitaillement de 24 heures au port autonome d’Abidjan. Cet entraînement avait pour objectif de maintenir les qualifications du pilote au profit du détachement Fennec de la force Licorne.
A cette occasion, l’hélicoptère Fennec de l’opération Licorne a effectué une vingtaine d’appontages sur la plate-forme hélicoptère du BPC Dixmude en variant les scénarios d’approche. Le pilote s’est ainsi entraîné à réaliser des appontages de base avec une approche à vue du bâtiment de projection et de commandement.
Par ailleurs, le 9 décembre dernier, l’escadron de la force interarmées Licorne a conduit une opération de présence de moyenne durée (OPMD) aux côtés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) dans la région de Yamoussoukro et Kossou.
Le détachement était composé de deux pelotons et d’un groupe de commandement et de transmission de la force Licorne, ainsi que d’une vingtaine de véhicules et d’une section des FRCI. Il s’est déployé aux alentours du village de Pakouabo, proche des rives du lac Kossou où se trouve le plus grand barrage hydro-électrique de Côte d’Ivoire. Afin d’étendre les capacités d'action de la force Licorne, l’OPMD a pour objectif de prendre contact avec les autorités civiles, militaires et coutumières locales, de nouer des liens avec la population et d’œuvrer
Après trois jours de patrouille dans une dizaine de villages de la région, les soldats ont pris la direction du village de Bouayaokro.Avec la section des FRCI présente, ils ont réhabilité un pont afin de faire passer les véhicules du détachement. Le village de Bouayaokro est un lieu hautement symbolique pour les "Marsouins" de la force Licorne. En effet, 10 ans plus tôt, sur les rives du lac Kossou, sont tombés au combat le caporal Dupre du 1er Régiment d’infanterie de Marine et le brigadier-chef Rivière du 515e Régiment du train.
Après avoir remis à neuf la stèle en mémoire de ces deux soldats morts en opération, les soldats de la force Licorne ont honoré leurs camarades par une cérémonie.Cette opération a également été l’occasion de réaliser des actions civilo-militaires en distribuant fournitures, livres scolaires et équipements sportifs à la population locale, ainsi qu'en réparant la pompe manuelle du puits du village. Tout en assurant le soutien sanitaire du détachement, l’équipe médicale du rôle 1 de l’unité a effectué de nombreux soins dans des dispensaires de village.Depuis 2011, dans le cadre de la normalisation de la situation dans le pays et de la révision des accords de coopération qui lient la France à la Côte d’Ivoire, le dispositif militaire français évolue.
En revanche, ses missions restent identiques. A savoir, accompagner la réforme de l’armée ivoirienne et maintenir uneprésence militaire pour assurer la protection des ressortissants français, si besoin est. Elle compte actuellement 450 militaires qui arment : un état-major, un élément de soutien et deux unités de
combat. Un Transall C160 et hélicoptère Fennec de l’armée de l’air complète ce dispositif.
Cyrille DJEDJED
Situation sécuritaire : La force licorne manœuvre. - Photo à titre d'illustration