La population de Dabou et principalement les riverains du quartier Pépinière, ont été secoués dans la nuit du mercredi 27 novembre 2013 par des tirs nourris qui ont déchiré le périmètre de la résidence du préfet de région.
En tout cas, c’était la débandade totale. Certains ayant choisi de se terrer chez eux. Malgré cette heure avancée de la nuit, la nouvelle fait rapidement le tour de la ville et tous les commentaires convergeant à une attaque d’assaillants, est au bout de toutes les lèvres. La frayeur était en tout cas à son comble. Vers 22 h, une source militaire vient nous édifier suffisamment sur l’origine des tirs.
Selon cette source, tout commence à 20 h 30 ce jour-là. De fait, depuis plusieurs mois, les éléments des Frci informés de ce qu’un gang redoutable armé de fusils d’assaut sème la désolation chez les populations, tissent une toile autour de la cité du Léboutou. Des patrouilles sont organisées dans les quartiers de Wrod, Agbanou, Merméville, Tchotchoraff et Agba. Leur objectif, neutraliser ces malfaiteurs.
Ainsi, le jour des faits, un appel anonyme fait état de la présence de ce gang dans le sous-quartier de Pépinière. Une description parfaite de la silhouette de ces bandits achève d’édifier les éléments du commandant Sangaré, qui ne perdent pas de temps pour donner l’assaut. Mais à leur sommation, les bandits déterminés, répondent par des tirs de kalachnikov.
Il s’ensuit alors une véritable course poursuite nocturne alimentée par des bruits de canon entre Frci et bandits pendant près d’une heure. Mais au final, les éléments des Frci qui ont parfaitement quadrillé le périmètre, ont le dernier mot. Deux des trois bandits qui composent ce redoutable gang, sont maîtrisés. Il s’agit d’un certain Janvier et un autre répondant au nom de Sié.
Le chef de gang, a réussi à se tirer d’affaire grâce à la vitesse de ses jambes. On retrouvera sur eux, une arme de guerre bien garnie en munitions. Ils ont été remis aux forces de la police qui ont ouvert une enquête. Le malfaiteur fuyard fait l’objet d’intenses recherches. Le moins qu’on puisse dire, c'est que la nuit du mercredi a été chaude à Dabou, au point de réveiller des souvenirs douloureux comme ceux du 5 mai 2011, lors du passage des miliciens pro-Gbagbo et autres tueurs libériens, ainsi que l’assaut mené par des assaillants dans la nuit du 16 août 2012, faisant au moins 3 civils tués.
Norbert Nkaka (A DABOU)
Situation sécuritaire : Tirs nourris à Dabou - Photo à titre d'illustration