Au terme d'une « peinture » des plus noires voire sinistres de la politique du chef de l’État, Alassane Ouattara, au titre de l'année 2017, les « Gbagbo ou rien » (Gor), incarnés par Sangaré Abou Drahamane, annoncent des jours tumultueux en 2018.
Une année, selon eux, qui ne sera pas de tout repos pour lui. Une année de tourment, à les entendre, qui sera marquée par des actions d'envergure. Dans le brûlot de message de fin d'année qu'il a adressé, le mercredi 26 décembre 2017, à la nation, au nom des « Gor », Koné Boubakar, Secrétaire général par intérim et Porte-parole du Front populaire ivoirien (Fpi-camp Sangaré) « salue, félicite et encourage le peuple ivoirien qui continue de résister face (…) au régime Ouattara ». Ce natif de Sassandra pointe «les sanglants conflits inter-communautaires » qui accentuent, selon lui, « la fracture sociale », ainsi que les « expropriations abusives des biens » dont ont été victimes des Ivoiriens. Toutes choses qui devraient nourrir la colère des Ivoiriens. Il présente le parti au pouvoir, le Rdr, comme un « parti-État » qui, selon lui, a « accentué la pauvreté de la population ».
Koné Boubakar note, comme référence, « la réduction drastique des pensions de retraite des fonctionnaires, la confiscation de l’épargne des souscripteurs de l’agrobusiness ». Le refus, selon lui, du gouvernement « d’actionner le fonds de réserve de la filière café-cacao au profit des paysans qui en sont les vrais propriétaires ». Il dénonce, ce qu'il appelle la « transformation de l’école ivoirienne en une source d’enrichissement personnel et un fonds de commerce à travers des cotisations permanentes et injustifiées, des frais d’inscriptions et autres frais annexes exorbitants ». L'ancien directeur du protocole d’État sous Laurent Gbagbo revient sur les « nombreux bruits de bottes marqués par des mutineries et autres manifestations sanglantes des démobilisés » qui ont, selon lui, « troublé la quiétude des Ivoiriens ».
« Celles-ci sont relatives au non-paiement des primes promises aux mutins par M. Alassane Ouattara pour renverser le Président Laurent Gbagbo », affirme encore cet enseignant du supérieur. Les attaques des postes de police et des Brigades de gendarmerie, des domiciles privés, des établissements administratifs ; les coupeurs de routes ; les multiples attaques des « microbes » ; l'exil des milliers d’Ivoiriens ; les prisonniers civils et militaires qui croupissent, selon lui, « dans les prisons », la suspension répétée des « journaux bleus », proches de l’opposition politique ; l'arrêt du 18 novembre 2016 de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui a épinglé la Commission électorale indépendante (Cei), sont des faits qui n'ont pas échappé à l’évaluation critique de la politique de M. Ouattara par Koné Boubakar...
Situation socio-politique en 2018 : Des partisans de Gbagbo promettent « l'enfer» à Ouattara - Photo à titre d'illustration