Les acteurs de la filière cacao de la région de la Nawa ont été exhortés à une production qualitative pour cette campagne café-cacao 2016-2017, au regard de son fort taux de sous-garde estimé à 12%, d’ailleurs un des plus élevés de la Côte d’Ivoire. A-ton appris, mercredi 19 octobre.
Dans le cadre du lancement officiel de ladite campagne tenu à Soubré, le directeur des opérations techniques (DOT) du conseil du café-cacao, Bamba Ismaël, a déploré le faible taux de productivité qualitative de la localité, malgré la forte production effectuée chaque année. La Nawa étant à la traine, au plan national, avec 10% du taux de sous-garde contre une moyenne nationale de 9%.
‘‘Par le passé le cacao d’origine côte d’ivoire n’était pas un bond label. Ce cacao avait une mauvaise réputation internationale. Car le taux de sous-garde avoisinait les 50 %. Mais avec la mise en œuvre de la reforme de la filière café-cacao nous sommes à une moyenne nationale de 9%. Il faut continuer les efforts. Soubré doit allier la quantité à la qualité’’
Pour y parvenir, il les a invités aux respects scrupuleux des conseils que leur donnent les spécialistes en la matière.
‘‘Conformez-vous aux normes de production, mettez en pratique les conseils des agents du conseil et des partenaires techniques. Faites en sorte que le taux de sous-garde diminue considérablement dans la région’’, les a-t-il exhorté.
Pour le préfet de la région de la Nawa, Alliali Kouadio, c’est une déception que de savoir sa région occuper les premiers rangs en termes de production quantitative et un rang moins honorant au niveau de la qualité.
‘‘Il y a du travail à faire pour remettre les choses dans l’ordre. Notre région doit jouer aussi les premiers rôles au niveau de la qualité’’, a-t-il indiqué.
Le délégué régional du conseil du café-cacao Fadiga Dèye Mamadoua a présenté le bilan de l’exercice 2016 de la campagne qui a vu la commercialisation de plus de 255.000 tonnes de fèves de cacao contre les 335.000 tonnes de la campagne écoulée, soit un déficit de 80000 tonnes. Avec un taux de sous-garde passé de 11,46 à 12,33% pour la dite période, signe de la baisse de la qualité du cacao dans la région.
Fadiga Dèye Mamadou a expliqué que cette chute vertigineuse de la qualité du cacao de Soupbré est liée au phénomène de transaction inter-opérateurs.
‘‘Le cacao de mauvaise qualité est transporté du voisinage à Soubré pour être mélangé’’, a-t-il dénoncé. C’est pourquoi il a exhorté les acteurs à plus de responsabilité pour redorer l’image de la Nawa.
Harold
Soubré/ Ouverture de la campagne cacao : Les producteurs invités à une production de qualité