Le ministère soudanais des Affaires étrangères et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont signé aujourd'hui un accord nouvellement révisé. Le document juridique officialise les relations entre les autorités soudanaises et le CICR, et remplacera l'accord de 1984.
Les autorités soudanaises ont suspendu les activités du CICR au Soudan le 1er février, évoquant des problèmes techniques, et ont demandé au CICR de revoir l'accord qui définit le statut juridique et diplomatique de l'institution dans le pays.
Actuellement, le CICR discute avec les autorités soudanaises des modalités pratiques en vue de redémarrer ses opérations humanitaires dans le pays. « Les négociations ont été constructives ces dernières semaines et la signature d'un nouvel accord est une étape positive et essentielle vers la reprise de notre action humanitaire au Soudan », déclare Jean-Christophe Sandoz, qui dirige la délégation du CICR au Soudan. « Nous espérons conclure prochainement nos discussions avec les autorités. »
« Ce document juridique régit la coopération entre les autorités soudanaises et le CICR. Il renforce le statut juridique et diplomatique du CICR dans le pays, et continue aussi de reconnaître le mandat du CICR, qui est d'apporter assistance et protection aux victimes des conflits armés, explique M. Sandoz. De plus, ce type d'accord n'est pas spécifique au Soudan ; le CICR a conclu des accords similaires avec une centaine d'autres pays dans le monde. »
En 2013, près d'1,5 million de personnes au Soudan ont bénéficié de l'aide du CICR. « Nos collaborateurs sont impatients de reprendre leur travail et de venir en aide à la population dans les zones touchées par le conflit », explique M. Sandoz.
Le CICR travaille au Soudan depuis 1978. Il a étendu ses opérations au Darfour en 2003. Il tire son mandat des Conventions de Genève et de leurs Protocoles additionnels, auxquels le Soudan est partie, ainsi que 194 autres États.
Soudan : Le CICR signe un accord avec le gouvernement - Photo à titre d'illustration