Comme en début de chaque année, la Direction générale des impôts (Dgi) tient son atelier bilan 2019 et perspectives 2020, dans la capitale politique, Yamoussoukro. C’est autour du thème évocateur « Analyse des résultats de l’année 2019 et perspectives pour l’année 2020 ». En termes d’analyse des résultats, le directeur général des Impôts, Ouattara Sié Abou, a fait connaitre que « L’objectif global de recettes assigné à la Dgi pour l’année 2019 était de 2410.2 milliards de FCFA, en base brute... Au cours de cette période, le montant total des recettes enregistré se chiffre à 2306.6 milliards de FCFA.
La Dgi dégage ainsi un écart négatif de 103.6 milliards par rapport aux prévisions, pour un taux de recouvrement de 96%. Toutefois, il est à noter que la Dgi enregistre une hausse globale de 157.2 milliards de FCFA de ses recettes par rapport aux réalisations de l’année 2018, avec un taux de progression de 7.3% » a-t-il fait connaitre avant de faire noter quelques difficultés rencontrées qui ont concouru à la non atteinte de l’objectif global.
Pour l’année 2020, les projections de recettes brutes attendues s’établissent à 2716.2 milliards de FCFA ; elles sont en hausse de 409 milliards de FCFA. Pour ce défi majeur, Ouattara Sié Abou a dit attendre des services des impôts et des directions régionales plus d’engagement, avant de dégager deux priorités « Je voudrais également mentionner le cas des arriérés d’impôts dont les stocks grèvent encore nos comptes, pour que les Receveurs s’engagent véritablement à poursuivre par tous moyens, leur recouvrement. Au nombre de nos priorités la lutte contre la fraude doit s’inscrire à ces quelques points évoqués » Moussa Sanogo, ministre auprès du Premier ministre en charge du Budget et de portefeuille de l’Etat, s’est d’emblée réjoui du lancement des nouveaux systèmes intégrés de gestion des impôts en Côte d’Ivoire le SIGECI ; aujourd’hui étendu aux grandes entreprises et aux entreprises de tailles moyennes.
Analysant les écarts de recettes constatés, Moussa Sanogo, a fait remarquer que « Les écarts qui ont pu être notés par rapport aux différents objectifs qui ont été fixés, déjà dans les années précédentes nous avons des écarts entre 20 et 30 milliards F CFA... Cette année, c’est une centaine de milliards qui a été relevée. Ça souligne des défis importants. » a-t-il indiqué avant d’emmener les patrons des impôts à se projeter dans les années à venir et à prendre des mesures idoines pour relever les défis futurs qui se présentent « Contrairement à ce que les uns et les autres peuvent penser, l’évolution des objectifs va aller crescendo. C’est le sens même de l’évolution de notre économie. En 2012, nous avions un produit intérieur brut qui était de l’ordre de 13 000 milliards F CFA. En 2022, ce produit intérieur brut sera de 33 000 milliards de F CFA. Donc, on va avoir une économie qui va afficher des besoins financiers extrêmement importants. Nous avions un budget qui faisait un peu moins de 3 200 milliards en 2012 ; en 2022 c’est 9 200 milliards que la Côte d’Ivoire devra afficher comme budget si elle veut maintenir son même rythme de croissance. Ça va faire des pressions extrêmement fortes… » a-t-il prévenu avant d’ajouter que « globalement d’ici 2022, ce sera à peu près 5 700 milliards qu’il faudra mobiliser au niveau des ressources intérieures pour financer le budget de l’Etat. » a-t-il averti.
JPL
Vue de la ville d`Abidjan