Les fidèles musulmans ont célébré le 15 octobre dernier, la fête de la Tabaski. Cette année, beaucoup d'entre eux ont préféré le poulet ou le bœuf au détriment du mouton. Au cours d'une conférence de presse qu'il animée hier mardi 22 octobre, au parc à bétail de l'abattoir de Port-Bouët, Koné Losséni Moussa, président de l'Union ouest-africaine des marchands et importateurs de bétail (Uoamib) a donné les raisons de la mévente des moutons.
Selon lui, cette mévente n'est pas liée au coût élevé des moutons, encore moins au prix des enclos, comme tentent de le faire croire, certains opérateurs du secteur. « Cette année, la Tabaski a coincidé avec la rentrée scolaire.
Les parents d'élèves musulmans, ont donc mis l'accent sur la scolarisation de leurs enfants. L'autre raison, c'est le regroupement des fidèles musulmans pour l'achat d'un bœuf. Pour nos parents musulmans qui n'ont pas les moyens d'offrir un mouton, ils ont choisi de se mettre ensemble pour acheter un bœuf. Ce qui est beaucoup plus avantageux pour eux. Voilà ce qui explique la mévente des moutons. Sinon, il y en avait pour toutes les bourses vu que les prix des moutons allaient de 70.000 fcfa à 1.000.000 fcfa », a expliqué Koné Losséni.
Il a précisé que cette mévente de mouton n'est pas spécifique à la Côte d'Ivoire. Et au conférencier de faire savoir que le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Togo et le Ghana connaissent le même problème de moutons invendus. En dépit de cela, le président de l'Uoamib s'est dit satisfait du déroulement de la foire à la Tabaski 2013. De son aveu, ça a été une réussite.
« Le marché à bétail a été abondamment approvisionné. Nous avons enregistré au total 339 camions et 71 wagons d'ovins et de caprins. Sur les 3 jours qui ont précédé la fête de la Tabaski entre 600 et 700 bœufs ont été vendus sur le parc à bétail seulement. Cette année, aucun automobiliste n'a été gêné par les embouteillages comme c'était le cas les années précédentes. Après la Tabaski, seulement 5 camions sur les 339 et 4 wagons sur les 71 sont retournés », s'est-il réjoui.
Koné Losséni Moussa a exprimé sa gratitude à l'opérateur économique Issiaka Sawadogo, Pca de la Société de transport ivoiro-burkinabé qui a décidé de réhabiliter et moderniser le site du parc à bétail, pour un coût total de 2,4 milliards de fcfa. « Déjà plus de 900 millions de fcfa ont été investis dans les travaux en cours », a-t-il révélé.
J.P
Tabaski 2013 : Voici les raisons de la mévente du mouton cette année - Photo à titre d'illustration