Le président du Groupement des professionnels de taxis-compteurs (GPTC), Adama Coulibaly, a indiqué, mardi 3 septembre 2013, à travers une rencontre avec la presse, que c’est aujourd’hui jeudi 5 septembre 2013 que la traque des véhicules banalisés entre en vigueur. Il a souligné que cette promesse est le fruit des acquis obtenus avec le ministre de l’Intérieur pour la levée de la grève, il y a quelques jours. Toujours à en croire Adama Coulibaly, c’est la Gendarmerie nationale qui devrait être au devant de cet ‘’assainissement du secteur des transports’’ et non la Police comme habituellement. Selon lui, si cette disposition n’est pas respectée, ‘’le Groupement prendra ses responsabilités’’.
Pour le syndicaliste qui s’est exprimé au nom de l’Intersyndicale qui a mené la dernière grève, le ministre des Transports Gaoussou Touré n’est plus leur interlocuteur dans les négociations. Les syndicalistes préfèrent plutôt s’adresser au ministre de l’Intérieur, au Premier ministre ou même au président de la République. «Nous sommes choqués de constater que pendant qu’on criait notre indignation, le ministre de tutelle ne s’en préoccupait guère. Pis, notre ministre de tutelle a quitté le pays sans mener aucune médiation», a-t-il regretté. Dressant un bilan des 3 jours d’arrêt de travail, Adama Coulibaly soutient qu’au plan financier, les pertes sont énormes.
«C’est près de 675.000.000 FCFA de pertes correspondant aux recettes de plus de 10.000 voitures. Sans compter que les stations-services n’ont pu vendre 1.500.000 litres de gasoil aux exploitants de taxis-compteurs», a estimé le président du GPTC. Cela fait à peu près 1 milliard de FCFA de pertes en terme de recettes dans le secteur, sans compter l’impact financier et psychologique au niveau des autres usagers et acteurs économiques. L’Intersyndicale avait entamé une grève de 3 jours (les 26, 27 et 28 août 2013) pour protester contre la non-application d’un arrêté interministériel interdisant la circulation des véhicules banalisés, véhicules particuliers utilisés illégalement comme taxis intercommunaux, et qui mèneraient une concurrence déloyale et sans autorisation administrative.
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Taxis-compteurs / La grève va-t-elle reprendre ? : Un préjudice d’au moins un milliard de FCFA subi - Photo à titre d'illustration