Test d’efficacité du BCG contre le Coronavirus en Afrique : Didier Drogba et Samuel Ero’o indignés

  • 03/04/2020
  • Source : Linfodrome
Didier Drogba et Samuel Eto’o Fils ont été choqués par l’échange le Pr Jean-Paul Mira, chef du service de réanimation de l'hôpital Cochin (Paris), et le Pr Camille Locht, directeur de recherche à l'Inserm qui ont évoqué la nécessité de faire des tests en Afrique pour vérifier l'éventuelle capacité du vaccin BCG à réduire les symptômes du Covid-19.

Ils sont montés sur leurs grands chevaux. Didier Drogba et Samuel Eto’o Fils. Les deux stars du football africains sont choqués par l’intervention des professeurs Jean Paul Mira et Camille Locht. En effet, dans un échange sur la chaine LCI, les deux professeurs ont évoqué la nécessité de faire des tests en Afrique pour vérifier l’éventuelle efficacité du vaccin du BCG (contre la Tuberculose) à réduire les symptômes du Covid-19. Autrement dit, ils prendraient les Africains comme cobayes pour ces tests.

« Inconcevable », a réagi Didier Drogba. « Il est inconcevable que nous continuions à accepter ceci. L’Afrique n’est pas un laboratoire. Je dénonce vivement ces propos graves, racistes et méprisants ! Aidez-nous à sauver les vies en Afrique et stopper la propagation de ce virus qui déstabilise le monde entier, au lieu de nous envisager comme cobayes. C’est aberrant ! Les dirigeants Africains ont la responsabilité de protéger les populations de ces complots abominables », a dit l’ex-capitaine des Eléphants, avant de demander la protection divine : « Que Dieu nous protège »

Samuel Eto’o a été plus incisif pour qualifier les deux professeurs. « Des fils de putes », d’ajouter « Des assassins » dans des tweets.

Voici des extraits des échanges des deux professeurs qui ont créé cette vague d’indignations en Afrique et dans le monde.

« Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation ? Un peu comme c’est fait d’ailleurs pour certaines études sur le SIDA où chez les prostituées on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées et qu’elles ne se protègent pas, » s’est interrogé le Pr Jean-Paul Mira, chef du service de réanimation de l’hôpital Cochin (Paris).

La réaction du Pr Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm. « Vous avez raison. On est en train de réfléchir en parallèle sur une étude en Afrique pour faire ce même type d’approche avec le BCG. Il y a un appel d’offre qui est sorti ou va sortir. On va sérieusement réfléchir à ça. Ça n’empêche pas qu’en parallèle on puisse réfléchir à une étude en Europe et en Australie ».

 

Adolphe Angoua