Où est passé Seka Seka? Ou encore Seka Anselme introuvable? Les détracteurs du pouvoir d’Abidjan en posant et reposant ces questions font croire à une mort de l’ex-aide de camp de l’ancienne première dame, Simone Gbagbo.
La réalité, est toute autre. Interpelé à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny le 15 octobre 2011, alors qu’il était en transit à Abidjan, et écroué par le tribunal militaire d’Abidjan, l’ancien parton de la garde rapproché de l’épouse de l’ancien chef d’Etat qui était poursuivi par la justice ivoirienne depuis la fin de la crise postélectorale attend que son dossier soit bouclé pour faire place à son procès.
Selon notre source proche du tribunal militaire d’Abidjan, l’affaire avancent bien. Preuve que l’officier supérieur est bel et bien en vie. «Le dossier de Séka Séka avance. Mais il y a beaucoup de personnes qu’il a citées dans l’affaire le concernant. Ce qui fait que l’instruction de son dossier n’est pas encore terminée», a indiqué notre source. Il faut noter qu’après son arrestation, Seka Anselme alias Seka Seka est passé aux aveux.
Selon le commissaire du gouvernement, Ange Kessi Bernard Kouamé, le prévenu a avoué lors de son interrogatoire que c’est lui qui a mis fin à la vie de Robert Guei en septembre 2002 parce qu’il le soupçonnait de fomenter un coup d’Etat. « Dans son audition, le commandant Séka a déclaré que c’est le Général Dogbo Blé (colonel au moment des faits) qui a arrêté le Général Gueï à la cathédrale Saint Paul du Plateau.
Quand il est arrivé sur les lieux de l’arrestation, Séka Anselme a demandé à Dogbo Blé de lui remettre le Général Gueï, ce qui fut fait. Séka Séka a ensuite conduit le Général Gueï vers la Corniche, pour l’exécuter et abandonner le corps sur les lieux », a révélé le commissaire du gouvernement au cours d’une conférence de presse animée le 1er octobre 2012. Puis de préciser : «il a justifié cet assassinat par le fait que des renseignements lui sont parvenus selon lesquels le Général Guei et Monsieur Alassane Ouattara alors président du Rdr avaient préparé un coup et mettaient à exécution leur plan afin de renverser le régime de M. Laurent Gbabgo».
Soulignons que l’officier de la gendarmerie dont le nom est associé a l’escadron de la mort qui a endeuillé des familles entières sous le régime de Laurent Gbagbo est également poursuivi par le tribunal militaire pour plusieurs chefs d’accusations notamment, d’arrestation illégale, séquestration et meurtre ,exaction sur la population civile, massacre de manifestants pour la libération de la RTI, meurtre de sept femmes à Abobo, et usage d'obus ayant massacré des populations civiles au marché d’Abobo.
Tribunal militaire : Séka Séka bel et bien vivant et son dossier avance ! - Photo à titre d'illustration