Donald Trump a mis en garde mardi contre toute "faiblesse" face aux rivaux des Etats-Unis et aux "régimes voyous", au premiers rang desquels il a placé la Corée du Nord dont les missiles nucléaires pourraient "très prochainement menacer" l'Amérique.
"Autour du monde, nous faisons face à des régimes voyous, des groupes terroristes, et des rivaux comme la Chine et la Russie qui menacent nos intérêts, notre économie et nos valeurs", a déclaré le président américain lors de son discours sur l'état de l'Union. Sans s'étendre sur les relations tumultueuses avec Moscou, le milliardaire républicain a préféré insister sur les moyens d'assurer la "puissance" des Etats-Unis.
"Moderniser et reconstruire" l'arsenal nucléaire
Il a ainsi demandé au Congrès de voter les crédits nécessaires pour l'armée américaine, notamment pour "moderniser et reconstruire" l'arsenal nucléaire des Etats-Unis afin de "le rendre si fort et si puissant qu'il dissuadera toute agression". Car Donald Trump a fait des ambitions nucléaires de la Corée du Nord le défi international numéro un de son administration.
Bêtes noires de Washington
Après avoir dénoncé ses autres bêtes noires, du Venezuela de Nicolas Maduro à Cuba en passant par l'Iran - "l'Amérique se tient aux côtés du peuple iranien dans sa lutte courageuse pour la liberté" -, et après avoir souligné qu'il "reste beaucoup à faire" contre le groupe djihadiste Etat islamique en Irak et en Syrie, le président s'est longuement attardé sur la crise nord-coréenne.
Corée du Nord
"Aucun régime n'a opprimé ses propres citoyens" aussi "brutalement que la dictature cruelle de Corée du Nord", a-t-il dit. Selon lui, "la dangereuse quête de missiles nucléaires par la Corée du Nord pourrait très prochainement menacer notre territoire" et il "suffit de regarder le caractère vicieux du régime nord-coréen pour comprendre" l'ampleur du défi. "Nous menons une campagne de pression maximale pour éviter que cela arrive", a-t-il rappelé.
"Erreurs de précédentes administrations"
Il a jugé que "la faiblesse est la voie la plus sûre vers le conflit" et a ainsi mis en garde contre "la complaisance et les concessions", promettant de ne pas répéter "les erreurs des précédentes administrations", qu'il accuse régulièrement d'avoir trop longtemps fermé les yeux, permettant à Pyongyang d'accélérer sa course à la bombe atomique.
Guerre des mots
Le président des Etats-Unis, engagé dans une périlleuse guerre des mots avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, ne s'est pas étendu sur sa stratégie. Depuis un an, il a soufflé le chaud et le froid, menaçant de "détruire totalement" la Corée du Nord en cas d'attaque mais se disant aussi, par moments, prêt au dialogue.
Option militaire envisagée
De nombreux observateurs en ont conclu que cette option militaire est bien sérieusement envisagée à Washington, et ont mis en garde sur Twitter contre les risques d'une telle stratégie qui pourrait dégénérer selon eux en guerre nucléaire.
Trump exige un nouvel arsenal nucléaire "dissuasif"