La salle de conférence de la fondation FRIEDRICH NAUMAN pour la liberté a abrité un atelier de partage d'expériences et de coaching pour les entrepreneurs, vendredi 23 Mars 2018, à Abidjan Cocody danga.
Cette formation pour les jeunes entrepreneurs a pour objectif de leur donner les outils nécessaires pour bien développer leurs entreprises avec des coachs et des consultants outillés pour les aider à mieux élaborer leurs projets de développement d'entreprise.
M.Magloire N'dehi chargé de programme communication de la fondation donne les perspectives de ladite rencontre : « Au sortir de cette rencontre, les participants iront avec des documents concrets qui vont leur servir dans leur travail et avec lesquels ils vont élaborer un cas stratégique, un modèle d'affaire, un modèle de revenu. Cette rencontre va nous permettre de bien détecter le niveau déjà de nos entrepreneurs et de proposer un ensemble de programme d'actions sur l'ensemble de l'année. Plusieurs activités ont été développées avec les participants ensuite ils iront dans leur différentes entreprises avec des coachs pour un suivi permanent », a-t-il dit.
La fondation a pour ambition d'essayer de créer un écosystème avec beaucoup d'acteurs qui interviennent tels que les start-up, les incubateurs, les business angel.
Tous ses acteurs sont dispersés, mais à un moment donné ladite fondation a créé une plateforme pour les mettre ensemble y compris l'État pour réfléchir sur les problèmes, les préoccupations et comment chaque acteur pourrait apporter sa contribution.
La 2ème initiative c'est de créer une plateforme de l'écosystème entrepreneuriale en Côte d'Ivoire. Cette session s'inscrit dans la nouvelle stratégie de la fondation car depuis 2012 qu'elle existe en Côte d'Ivoire. Elle était focalisée sur les 5 premières années sur la thématique de l'État de droit et des droits de l'homme.
Dans sa nouvelle stratégie de la fondation pour les 5 années à venir de nouvelles thématiques sont ajoutées notamment la thématique du digital et l'entrepreneuriat.
M. IBO IBO chef de projet en charge de la promotion des start-up et de la diaspora a saisi cette opportunité pour montrer l'enjeu de cet atelier: « depuis 2014, on a lancé un concours start-up et sur les 50 personnes recrutées 10 lauréats ont été retenus et primés. Et cette cohorte de 10 start-up que nous avons accompagnée à ce jour. Nous sommes entrain de reconfigurer le projet pour avoir un vrai centre d'incubation. Car jusque là on s'est contenté d'accompagner les start-up, de leur apporter l'assistance au niveau institutionnel mais à présent il est question de passer à une autre étape. La création d'un centre avec toutes les commodités, de facilitation, de la création, de suivi et peut-être même pour les levées de fonds », a-t-il ajouté.
Pour Mme Patricia N'zoundi Yao entrepreneur dans le domaine de l'agriculture coptée pour être coach pour partager son expérience avec des entrepreneurs en formation : « je trouve que c'est une bonne initiative. J'aime bien le concept, le côté novateur de la chose car ce ne sont pas des formations théoriques mais très pratiques et ont l'avantage de combiner l'exercice théorique et la pratique. Surtout l'avis de certains coachs pas très expérimentés mais qui ont un peu plus d'expériences que les autres. Mais c'est surtout le sens du partage, de donner et le recevoir. On intervient sur tous les thèmes particulièrement sur la vision, la mission, le cas stratégique, les valeurs, la définition, la position stratégique du business modèle, en somme le business dans son ensemble. Ce sont les domaines dans lesquelles nous intervenons tous les jours. Quand on parle d'entrepreneuriat où de start-up, on croirait à un effet de mode. Ce n'est pas une alternative au chômage. On ne devient pas entrepreneur par défaut. C'est une volonté, une passion, un métier. Donc on apprend, on se forme comme tout métier. On ne peut pas devenir un entrepreneur sans formation », a-t-elle souligné.
Sandra Kouakou responsable de l'agence Platine Communication donne ses impressions en tant que participante sur cet atelier : « cet atelier n'est pas commun aux autres où en général on a affaire à des séminaires très théoriques mais là on rencontre des devanciers, des coaches qui vont nous accompagner sur des choses très pratiques et qui collent à nos réalités. Personnellement, j'ai défini les grandes lignes de mon entreprise, mais j'ai plus besoin d'informations d'un point de vue stratégique sur les notions de modèle économique. J'ai besoin de savoir si la technique que j'utilise en ce moment est bien adaptée à l'activité que je mène parlant bien entendu de communication. Entreprendre est une activité très pressurante, la sensation de l'incertitude, d'où la nécessité d'avoir un mental fort pour poursuivre. C'est dans ce sens que cet atelier est bien venu », a-t-elle conclu.
Notons que ces 34 participants ont chacun créé une entreprise qui existe de façon formelle.
Rachèle ATTA
Photo à titre d'illustration / Magloire N’déhi, Chargé des programmes de la Fondation Friedrich Naumann