Un jeune planteur prend une balle perdue en route pour son champ

  • 01/08/2018
  • Source : Linfodrome
Depuis Vendredi 27 Juillet 2018, une rumeur tentant de faire croire qu'un policier aurait intentionnellement ouvert le feu sur un motocycliste qui refusait de se soumettre à une opération de racket enfle progressivement au sein de la population.

Mais, après recoupement de plusieurs sources qui ont requis l'anonymat, il ressort que l'événement en question n'était rien d'autre qu'un accident survenu au cours d'une opération de police qui, malheureusement, a fait une innocente victime, en la personne d'un jeune planteur de 34 ans répondant aux initiales de G.N.

Ce dernier a accidentellement été effleuré au menton et au cou par une balle alors qu'il se rendait au champ pour des travaux. Selon nos sources, dans l'après-midi du jour des faits, deux éléments de police du commissariat du 2è arrondissement du quartier Bardot, en patrouille dans le périmètre du grand marché, sont informés de ce que deux individus à moto, dont l'un armé de pistolet, auraient été aperçus au niveau de la station Total, non loin du marché de volaille. Pour intercepter les deux suspects identifiés comme des membres d'un dangereux gang de voleurs de moto, les policiers vont ériger un barrage dans les environs de la voie du cimetière connue comme un passage presque obligé qu'empruntent fréquemment des individus indélicats comme ceux cités plus haut.

Les policiers en question ont, semble-t-il eu le nez creux, puisque peu de temps après, ils voient arriver à vive allure les suspects sur leur engin à deux roues. Ils font signe aux quidams de s'arrêter, mais malheureusement ces derniers n'entendent pas obtempérer et forcent le barrage de fortune, obligeant du coup l'un des agents, un sergent à sortir son arme pour des tirs de sommation. Ce dernier fait résonner une première détonation dans l'air, mais en baissant son arme, il libère un deuxième tir qui malheureusement atteint G.N qui s'est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Ce dernier pousse un cri de détresse avant de s'écrouler dans une mare de sang tandis que les suspects, eux, disparaissent dans un nuage de poussière. Les policiers, conscients, de l'erreur qu’ils viennent de commettre, organisent immédiatement le transfert du blessé au Chr de San-Pedro où une prise en charge rapide du blessé est assurée. Mais, face au type de blessure, les médecins traitant préconisent une évacuation sanitaire par ambulance médicalisée sur Abidjan pour une prise en charge plus efficiente.

Une fois dans la capitale économique, après des analyses plus poussées et des soins prodigués par les spécialistes du Chu de Treichville, la vie de G.N est déclarée hors de danger. Il est même libéré le lendemain samedi avec pour recommandation de revenir ce lundi pour un contrôle....