A l'entame des travaux à huis clos du conclave à Yamoussoukro, un militant répondant du nom de N'Guessan Amani Emmanuel et qui a dit être secrétaire de section de Yopougon-yao sehi antenne a demandé un préalable au moment même de l'intervention de l'inspecteur d'Etat Gnamien N'Goran et président coordonnateur de l'organisation du XII eme congrès qui a été obligé d'interrompre son discours. Pour éviter que cet incident perturbe le déroulement normal de la cérémonie, le comité d'organisation a demandé qu'on mette le jeune homme en question à la porte.
« Depuis 2003, nous n'avons pas encore rencontré notre président. Il nous reçoit aujourd'hui. En tant que secrétaire de section nous avons beaucoup à lui dire. Il était nécessaire que nous fassions un préalable. C'est ce que nous avons fait. Dans l'ordre logique du déroulement, c'est comme cela que ça se passe. Quand un militant n'est pas d'accord, il fait un préalable », a déclaré N'Guessan Amani Yao. Qui était soutenu par le delegué general du PDCI d'Italie par ailleurs deputé de San-Pedro-sous-préfecture qui a condamné qu'un militant soit empêché de prendre la parole.
« Après une intervention un militant dit qu'il a un préalable. Qu'on le laisse parler. Je ne suis pas d'accord qu'il soit tabassé . Il y a une catégorisation des militants. Il y a certains qui ont droit à la parole et d'autres non. A ce moment là on va en tirer les conséquences », a-t-il menacé. Maurice Kacou Guikahué, président du Comité d'organisation du conclave a pour sa part souligné que le N'Guessan Amani Yao n'est pas un secretaire général de section. « Le jeune que nous avons fait sortir n'est pas secrétaire de section. C'est le président de la JPDCI de Yopougon. C'est son délégué qui a supprimé le nom d'un secrétaire de section sur la liste pour mettre son nom », a expliqué Maurice Kacou Guikahué. En tout état de cause, le jeune homme a été embarqué et conduit au commissariat pour explication.
Touré Abdoulaye, envoyé spécial
Un militant lynché et mis à la porte - Photo à titre d'illustration