Pour mieux assurer sa mission au cours des prochaines années, l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) prépare un Plan stratégique de développement pour la période 2019-2024.
Le directeur des études et de la consultance de l’ANADER, Dr Miaman Koné, a indiqué, en mage d’un atelier de diagnostic organisé le 24 juillet à Bouaké, dans le cadre de l’élaboration de ce plan, que ce document sera comme une boussole pour l’entreprise pour mieux planifier ses activités et sa collaboration avec ses partenaires et pour prendre convenablement en compte les besoins de ses agents.
Ce plan obéit à deux soucis. Il s’agit de mieux organiser la contribution de l’ANADER à la mise en œuvre des plans nationaux de développement à savoir, le Plan national de développement (PND, 2016-2020) et le Programme national d’investissement agricole (PNIA) qui couvre la même période. Il vise également à assurer un meilleur développement de l’entreprise.
Des ateliers diagnostics en entités homogènes
Plusieurs étapes aboutiront à l’élaboration de ce plan. La première concerne l’organisation d’ateliers diagnostics en entités homogènes, c’est-à-dire, des consultations internes avec les agents et externes avec les partenaires pour recueillir leurs attentes et les besoins. Il s’agit de réaliser le diagnostic interne et externe de l’ANADER qui consiste à relever les éléments de satisfaction, les faiblesses et envisager les solutions possibles.
Dr. Koné estime que ces consultations sont les bienvenus parce qu’elles permettent d’évaluer la collaboration de l’entreprise avec ses partenaires, de lever les incompréhensions sur sa mission, de recueillir les attentes non satisfaites et de proposer des axes de collaboration.
«Partout où nous sommes passés, nous nous rendons compte que, c’est vrai, la mission de l’ANADER est noble, mais les agents ont beaucoup de difficultés pour réaliser cette mission», a-t-il souligné, saluant cette occasion de libre expression accordée aux agents d’exposer leurs besoins et les difficultés. Il se réjouit de la mobilisation des agents et des partenaires à ces ateliers.
L’entreprise avait élaboré un premier plan qui prenait en compte les besoins de la période 2009-2015. Dr. Koné a relevé que tous les chantiers de ce plan n’ont pas pu être exécutés compte tenu du contexte de crise, mais l’évaluation donnera l’occasion de porter un regard critique sur le passé et de bien préparer le futur.
Démarrés dans la direction régionale du sud (Abidjan), les ateliers diagnostics se tiendront dans les sept directions régionales de l’ANADER.
Des ateliers thématiques sur les principales filières agricoles, une deuxième phase de consultations
La deuxième étape de l’élaboration du Plan stratégique de développement 2019-2024 de l’ANADER sera consacrée à six ateliers thématiques sur les principales filières agricoles. Ils visent la mise en œuvre des possibilités de collaboration avec les acteurs et partenaires en rapport avec les potentialités et les besoins des filières. Sont concernées par ces ateliers, les cultures pérennes notamment, le cacao, le café, l’hévéa, le palmier à huile et la mangue, les cultures annuelles, les filières de production animale et halieutique. Le quatrième atelier portera sur le développement communautaire avec les collectivités territoriales. Il sera suivi d’un autre qui concerne l’entrepreneuriat, la formation des jeunes et des femmes. Enfin, le sixième atelier planchera sur les questions liées à la recherche et au développement, au changement climatique et l’intégration des TIC dans le conseil agricole.
Le directeur des études et de la consultance a fait savoir qu’il s’agit de consulter les acteurs et partenaires qui interviennent dans ces différents domaines pour recueillir également leurs attentes et définir les possibilités de collaboration.
Au terme de ces ateliers, a-t-il expliqué, le rapport diagnostic de la situation actuelle contenant les aspirations et les besoins sera produit. Sur cette base, sera élaboré un document de planification et de programmation représentant la formulation des besoins des acteurs en projets et programme. Ce document sera le Plan stratégique de développement 2019-2024 de l’ANADER. Le budget qui en découle sera élaboré et la direction cherchera des partenaires pour le financement du plan.
Le signe d’un futur meilleur
Le directeur des études et de la consultance de l’ANADER a exhorté les agents à garder l’espoir. «Un premier pas vient d’être franchi à savoir, écouter, discuter et chercher en interne des solutions à nos propres préoccupations. C’est un grand pas. Ce pas est le signe d’un futur meilleur», a-t-il lancé à l’endroit du personnel.
A l’initiative du Mouvement pour la défense des droits des agents de l’ANDER de Côte d’Ivoire (MODDAACI), des agents de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) avaient observé, en mars, un arrêt de travail de trois jours, pour l’obtention d’une amélioration de leur situation socioprofessionnelle. Les revendications portaient sur six points relatifs notamment, à leur assurance maladie, le déblocage des avancements sur la période de 1998 à 2018, la revalorisation des indemnités de logement, la liquidation des droits des retraités et l’apurement des stocks d’arriérées de frais d’entretien de moto, de missions et de déménagement de 2008 à 2018.
La direction générale, par l’entremise du directeur des ressources, avait entrepris une mission de sensibilisation dans les directions régionales du pays pour faire part de l’état d’avancement des discussions entreprises avec les différents syndicats du personnel.
Une entreprise chargé de conduire le développement local avec des équipes pluridisciplinaires
Créé par décret N°93-777 du 29 septembre 1993, à la suite de de la dissolution des sociétés d’encadrement agricoles sectoriel CIDV, SATMACI et SODEPRAD, l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) est doté d’un siège sis à Abidjan. Elle compte présentement 2300 agents répartis dans sept directions régionales et 57 zones. L’entreprise dispose de centres de formation spécialisés en élevage et coopération, en cacao-culture, en cultures maraichères et en mécanisation de l’agriculture où sont produits des outils agricoles. Tous ces centres sont dotés d’infrastructures d’accueil, d’hébergement et d’un personnel qualifié.
L’ANADER intervient dans le développement agricole en assurant le conseil agricole (recherche de solutions aux difficultés de production et de conservation) dans les différentes filières et en favorisant le développement des Organisations professionnelles agricoles (OPA). Une composante en génie rurale intervient dans l’aménagement hydroagricole. L’ANADER œuvre aussi dans le domaine de la santé communautaire à travers la sensibilisation pour le changement de comportement notamment, sur le VIH/SIDA, le paludisme. Avec ses équipes pluridisciplinaires, elle conduit également des projets de planification du développement local qui consiste à aider les communautés et les collectivités territoriales à se doter de plans de développement.
(AIP)
nbf/tm
Le Directeur Général de l’ANADER Dr Sidiki Cissé