La ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Kandia Camara, a annoncé, jeudi, l’organisation d’un séminaire rassemblant l’ensemble des acteurs du système scolaire et éducatif pour trouver les réponses pertinentes aux suggestions relatives à l’éducation contenues dans le 4ème rapport de la Banque mondiale sur l’état de l’économie ivoirienne.
Kandia Camara a fait cette annonce, sans indiquer la date de sa tenue, lors de la présentation de ce volet du rapport aux collectivités déconcentrées et décentralisées, acteurs de la société civile, rois et chefs traditionnels, au Centre national des matériels scolaires (CNMS) de Cocody-Saint-Jean.
« Nous attendons de vous l’engagement qui vous caractérise afin d’explorer des pistes prenant en compte les trois perspectives qui viennent de nous être suggérées », a-t-elle déclaré, notant que « selon les spécificités de vos structures ou institutions, vous pouvez concevoir des mécanismes d’intervention. Le principal, c’est le renforcement de la synergie et de l’action concertée ».
Pour Kandia Camara, « les thématiques comme la performance des enseignants, les subventions du service privé de l’enseignement, l’équilibre entre les besoins en personnels et en équipements ou en matériels scolaires exigent de nous une réflexion continue ».
Le rapport de la Banque mondiale a été rendu public début février. Le volet éducation a été présenté aux principaux responsables du département de l’éducation, le 16 février. Il suggère trois pistes de réformes au gouvernement ivoirien, conseille une maîtrise des charges de fonctionnement au niveau des politiques publiques, notamment les dépenses de l’État pour les salaires, subventions aux écoles privées et les frais liés à l’administration et à l’équipement, et invite à un changement de comportement réel au niveau de la conduite des politiques publiques.
Il insiste en particulier sur la nécessité d’un « pacte social » impliquant l’ensemble des acteurs et partenaires du système éducatif pour « assurer l’optimisation de l’intérêt collectif en vue d’assurer l’avenir des enfants ».
A l’issue de l’exposé de l’expert de la Banque mondiale, Francis N’Dem, plusieurs propositions ont été faites dont celle du ministre d’Etat Ahoussou Jeannot, qui a souhaité que l’Assemblée nationale se l’approprie et en fasse une large diffusion auprès des populations.
La Côte d’Ivoire, qui enregistre un taux de croissance annuel de plus de 8% depuis 2012, est de loin l’un des pays sur le continent qui allouent le plus de ressources au secteur de l’éducation, mais des faiblesses structurelles, avec effets induits sur les performances, obèrent les résultats attendus. Les performances du système éducatif ivoirien sont relativement faibles par rapport à la moyenne africaine, souligne l’étude.
Photo:Ahopol / La ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Kandia Camara