Abidjan, 2 juin (AIP)- L’Agence américaine pour le développement international(USAID), en partenariat avec le Réseaux ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP), a procédé, mardi à Abidjan, au lancement d’un projet dénommé « Mitigation de la violence électorale à travers le système national d’alerte précoce», en vue de prévenir d’éventuelles crises à la faveur de l’élection présidentielle prévue en Côte d’Ivoire en octobre.
"Nous sommes convaincus que renforcer le système d’alerte et de réponse précoce autour de cette élection cruciale en Côte d’Ivoire, et dans d’autres régions où se tiendront des élections clées, contribuera à accroitre la stabilité au niveau régional et à réduire le potentiel d’éclatement d’un conflit futur " a expliqué le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Andrew B. Haviland, lors de cette cérémonie tenue à l’hôtel Tiama du Plateau.
" Quand bien même l’instabilité politique et l’éclatement d’un conflit national procèdent d’une multitude de facteurs, des recherches ont montré que les élections s’accompagnent fréquemment d’une violence à grande échelle et d’instabilité", a-t-il justifié.
Ce projet d’une valeur de 2,5 millions de dollars américains (1,5 milliard FCFA), cible cinq pays d’Afrique de l’Ouest, Nigeria, Burkina Faso, Cote d’Ivoire, Guinée, Niger et Sierra Leone, pour une durée de cinq ans.
Le directeur exécutif de WANEP, Chukwuemaka Eze, a indiqué que son organisation assistera les organisations communautaires à identifier les potentiels risques de violence électorale, par le développement et le suivi d’un lot d’indicateurs contextualités et par l’analyse de données résultantes.
"Nous développerons des recommandations pour des activités d’édification de la paix pour prévenir la violence et enverrons ces recommandations via le canal des acteurs cibles tant au niveau national que régional pour une action rapide avant que la situation ne dégénère", a promis.
La Côte d’Ivoire qui se prépare à organiser une élection en octobre, s’est considérablement remis de la grave crise postélectorale (2010-2011) née de la dernière présidentielle (2010) qui a fait officiellement quelque 3000 morts.
(AIP)
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