La ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a été le théâtre d'un triple attentat-suicide, dimanche soir. Les attaques, perpétrées par trois femmes kamikaze, ont tué au moins 13 personnes.
Trois femmes kamikazes se sont fait exploser dans la soirée du dimanche 22 octobre à Maiduguri, capitale de l'État du Borno au Nigeria, faisant treize morts et seize blessés, a-t-on appris de sources sécuritaires.
"Une première femme a déclenché sa ceinture explosive à 21h45 (20h45 GMT), devant un petit restaurant de rue, faisant treize morts et six blessés", a rapporté une source militaire. "Quelques minutes plus tard, une autre femme a explosé dans le même quartier (Muna Garage), juste devant l'entrée du camp de déplacés", a-t-il ajouté. La troisième femme, dont la ceinture n'a pas totalement fonctionné, n'a pas fait de victime.
Une source anonyme au sein des milices de la ville, qui travaille aux côtés de l'armée pour lutter contre le groupe jihadiste de Boko Haram, a confirmé ce triple attentat-suicide, assurant que le nombre de blessés s'élèvait à seize sur les deux premières explosions.
Une alerte avait été lancée à Maiduguri
Dimanche, après que de "nombreux membres du groupe de Boko Haram ont été aperçus rôdant autour de la ville", une alerte avait été lancée à Maiduguri, a expliqué la source militaire.
Maiduguri, ville où a été fondé le groupe jihadiste nigérian, a retrouvé une paix relative, malgré des attentats sporadiques. Toutefois, la ville de Konduga, à vingt kilomètres de la capitale, est le théâtre de nombreuses violences depuis quelques mois.
L'insurrection de Boko Haram, particulièrement meurtrière depuis 2009, a dévasté le nord-est du Nigeria, fait au moins 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés.
Avec AFP
© Pigiste, AFP | Un précédent attentat-suicide à Maiduguri avait fait 8 morts, le 17 juillet 2017.