Une crise postélectorale secoue la Mutuelle du personnel de l’éducation nationale et de l’enseignement technique de Côte d’Ivoire (MUPENET-CI) avec deux camps qui se disputent la présidence du Conseil d’administration à l’issue de l’Assemblée générale élective de cette mutuelle, a constaté APA, lundi, dans la capitale économique ivoirienne où le siège de l’organisation a été placée sous surveillance policière au Plateau.
Face à la presse, le Vice-président du Conseil d’administration, Porte-parole du Conseil d’administration du bureau sortant, Zadi Gnagna , par ailleurs Président du Comité d’organisation de la dernière Assemblée générale les 15 et 16 avril à Yamoussoukro (capitale politique), « le président sortant Vacaba Cissé a été réélu à la tête du Conseil d’administration ».
De son explication, il ressort que l’unique liste conduite par M. Cissé et sur laquelle figure Sylvestre Boko a été acclamée par l’Assemblée générale. Cette liste réélue s’est retirée pour choisir en son sein le président du Conseil d’administration.
Au cours de cette réunion conforme aux textes de la mutuelle, Sylvestre Boko s’est porté candidat contre Vacaba Cissé pour être le président du Conseil d’administration. Au décompte, M. Boko a obtenu 9 voix contre 6 pour Vacaba Cissé. Cette situation a été contestée par l’AG qui est un organe souverain, rapporte Zadi Gnagna.
Le porte-parole de la branche Vacaba Cissé de la MUPEMENET-CI accuse par ailleurs, le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et la formation professionnelle de « vouloir contrôler» la mutuelle par le biais de son Chef de cabinet qui a participé aux travaux.
«Il faut préserver l’image de la mutuelle. Le ministère a suscité la création de la mutuelle mais ne l’a pas accompagné. Elle a pour tutelle le ministère des affaires sociales », insiste-t-il.
Retraçant les points forts des premières années de la mutuelle, M. Gnagna a affirmé que «la mutuelle se porte bien. Nous sommes dans une progression d’environ 10 000 adhérents par an». Par ailleurs, il a annoncé l’ouverture prochaine de « la clinique des fonctionnaires à Yopougon qui est un immeuble de 04 étages ».
Pour sa part, Sylvestre Boko , joint par APA , indique que « les gens biaisent les textes. L’Assemblée générale prend fin quand elle élue la liste de membres du Conseil d’Administration et le Comité de contrôle ».
« L’Assemblée générale n’a pas à remettre en cause l’élection du CA. Il ne peut jamais avoir 2 élections au cours d’une AG pour élire un PCA », rétorque Sylvestre Boko.
Avec 56 000 adhérents, cette mutuelle dispose d’un réseau de 420 cliniques et hôpitaux ainsi que 487 pharmacies conventionnées.
SY/ls/APA
Une crise postélectorale secoue la mutuelle des enseignants de Côte d’Ivoire