Une délégation du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) conduite par son président, Pascal Affi N’Guessan, a échangé mardi à Abidjan avec la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), menée par son coordonnateur national, Dr Kouamé Christophe.
Au dire d’Affi N’Guessan, cette visite de courtoisie à la plus grande faîtière d’ONG, d’associations et de syndicats de la société civile ivoirienne vise d’abord à exprimer la gratitude de l’ex-parti au pouvoir à tous ceux qui ont apporté une contribution notamment pour la libération des détenus membres du FPI, et spécialement pour l’engagement de la CSCI pour la liberté, le respect des droits de l’Homme et l’Etat de droit.
Il s’agit surtout, selon le chef de file de la délégation du FPI, de recueillir les avis et conseils, et de savoir la lecture de la situation nationale de la société civile, pour les combats à venir.
Aussi, les préoccupations du FPI soumises à la CSCI ont-elles essentiellement porté sur les questions relatives au processus de réconciliation nationale, à l’activité des partis politiques, à la sécurité publique, ainsi que la "caporalisation" des médias d’Etat par le pouvoir.
Pour Affi N’guessan, les échanges sur ces questions entre Ivoiriens ont pour but d’encourager, d’enrichir et de stimuler le jeu politique car la démocratie, les droits de l’Homme et la République sont des domaines communs à tous.
En réponse, le coordonnateur national de la CSCI s’est réjoui de la démarche du FPI, tout en soulignant que pour la faîtière, la situation n’est pas rose mais elle s’améliore sur un certain nombre de points et pas sur d’autres.
Réitérant son idéal pour le NTI (Nouveau Type d’Ivoirien), Dr Kouamé Christophe a insisté sur des programmes chers à la CSCI dont le Contrôle citoyen de l’action publique (CCAP), en vue d’impulser la bonne gouvernance dans le pays.
Il a évoqué également quelques initiatives de la CSCI, avec l’appui de partenaires techniques et financiers, visant surtout la réduction de la pauvreté, l’amélioration de la sécurité publique, la réconciliation nationale, en vue d’aboutir au "share understanding (compréhension partagée, unique)" pour réaliser l’Etat-Nation.
Dans une Déclaration sanctionnant la concertation effectuée en présence de la presse, Dr Kouamé appelle "l’Administration Ouattara" à poursuivre les efforts de décrispation du climat sociopolitique par le traitement diligent du cas des autres détenus, des réfugiés, des exilés politiques, victimes de guerre, et à œuvrer à garantir la liberté d’expression et de manifestation.
AU FPI, il recommande la poursuite du dialogue politique en vue d’une véritable réconciliation en Côte d’Ivoire, gage du bien-être des populations et de la survie de Nation ivoirienne, et surtout "la rupture du déni cyclique des Pouvoirs Publics, évitant ainsi la réponse du berger à la bergère, pour donner une chance à l’alternance politique".
A tous les acteurs de la vie sociale, la CSCI préconise le primat de l’intérêt national sur les intérêts partisans, la contribution citoyenne et active à la réussite du processus de réconciliation nationale et de la cohésion sociale. L’appel lancé à la communauté internationale se résume à la poursuite des efforts en faveur de la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire.
(AIP)
Une délégation du FPI échange avec la CSCI sur la vie de la nation - Photo à titre d'illustration