Le deuxième rendez-vous des universités d’Eté initiées par l’Université Atlantique a eu lieu le mercredi 21 août 2013 au sein du temple du savoir à Cocody. Le conférencier était : le professeur Amoa Urbain. Il a entretenu l’assistance autour du thème : « La gestion des conflits en Afrique : Entre le doute et l’espoir ». Le professeur Amoa Urbain propose la diplomatie coutumière pour une meilleure gestion des conflits.
Le conférencier a rappelé les véritables étapes qui composent la diplomatie coutumière. Il a, entre autres, cité l’investigation, l’analyse de la situation, la décision (le verdict ou la sentence), le pardon, la sanction, la réhabilitation (individuelle et collective) « qui est un acte majeure dans la reconquête de la dignité. Sur le plan vestimentaire, elle se traduit par le port d’une tenue de couleur blanche ». Le professeur Amoa Urbain évoque également l’observation. Un moment, dit-il, où la communauté apprécie les efforts de changement qualitatif auquel sera soumis l’Etre en situation.
La diplomatie coutumière, a-t-il poursuivi, fait référence à l’oubli. Une étape, indique l’homme de culture, qui est le fruit de la répétition volontaire d’actes positifs visibles et de bonnes actions en faveur de l’offensé pluriel que sont le protagoniste direct et la communauté villageoise. Toujours dans la dynamique d’une gestion efficace des conflits, le professeur Amoa Urbain fait savoir qu’il s’impose à chacun la volonté de s’appliquer à percer les mystères des théories du temps de réceptivité, des quatre vérités, de l’élégance langagière, du miroir et de la diplomatie coutumière. « La théorie de la diplomatie coutumière consiste à prendre appui sur les méthodes , les stratégies ( parentés à plaisanterie et alliances interculturelles et onomastiques) et les spiritualités ( le sacré ou la mystique de la gouvernance) en vigueur dans les cours de la chefferie et dans les juridictions africaines pour conduire les processus de prévention, de résolution et de transformation positive des conflits », a expliqué le conférencier. Dans son développement, Amoa Urbain, pour, dit-il, la réussite de la méthode suggérée, a souligné des exigences. Entre autres, un effacement progressif des stéréotypes basés sur l’ethnie et l’inscription des cours de diplomatie coutumière africaine dans les écoles d’administration (ENA), de la magistrature, de police, des douanes et des eaux et forêts.
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Université d’Eté / Gestion des conflits en Côte d’Ivoire et en Afrique: le professeur Amoa Urbain propose l’enseignement de la diplomatie coutumière à l’ENA - Photo à titre d'illustration