La Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (Cnec), section université de Cocody a donné lundi dernier, trois jours à la police universitaire pour quitter le campus. A défaut, les enseignants continueront de boycotter les cours.
Hier jeudi, ils ont fait le constat que sur le campus, les agents de la police universitaire reconnaissables par leur tenue bleue, ne sont plus aux différents endroits du campus où ils étaient postés. Réunis en assemblée générale extraordinaire lundi dernier, ils ont décidé de reprendre les cours à partir de ce matin. Cela après deux semaines d’arrêt de cours.
Johnson Kouassi, le secrétaire général de cette section s’est dit hier relativement satisfait d’autant plus que leurs exigences ont été prises en compte par le Conseil de l’université. La notification par écrit à la Cnec section université de Cocody de l’arrêt des activités de cette police, après constat de ce Conseil.
« Nous reprenons les cours parce que nous avons obtenu le retrait physique et écrit de cette police. La déception vient du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui a refusé de le faire. Dans tous les cas, le Conseil de l’université l’a fait et nous sommes satisfaits. Si nous constatons le contraire de ce qui est écrit, nous arrêterons immédiatement les cours. Nous avons constaté qu’ils sont rassemblés à leur siège, mails ils ne portent plus leur tenue bleue. Ils ne travaillent pas. Mais nous sommes vigilants. De par leurs actes nous saurons s’ils ont changé de stratégie » a t-il souligné.
Pour les étudiants, notamment les syndicats estudiantins, c’est une grande victoire syndicale, un grand pas vers la démocratie. « Nous venons d’arracher au régime la liberté d’aller et venir sur le campus, la liberté d’expression, le respect des franchises universitaires.
Mais nous continuerons de rester vigilants. Parce que si les agents ne sont plus visibles dans leur tenue bleue, il n’en demeure pas moins qu’ils sont regroupés à leur siège (l’ex-Poste) à ne rien faire.
Cela peut-être une diversion ou un autre coup que mijote le régime en place. Nous reprenons les cours demain (Ndlr,aujourd’hui). Les enseignants nous ont rejoints dans cette lutte et nous sommes heureux que notre combat a porté. .Nous tenons également et surtout à remercier la présidente de l’Université de Cocody, Pr Bakayoko Ly Ramata, une dame au grand cœur.
Elle a pris une mesure courageuse et salutaire en suspendant cette police universitaire. Cela pour ramener le calme sur ce campus et sauver l’année académique » a indiqué hier à l’université de Cocody, Etienne Assa, secrétaire général de la Ligue ivoirienne des groupements estudiantins (Liges).
Au moment où nous quittions cette université aux environs de 17 heures, les agents de cette police universitaire n’étaient toujours pas à leurs postes. Ils réfléchissaient plutôt sur leur avenir incertain sur ce campus. La police nationale était postée aux deux entrées (côté école de police et Chu de Cocody).
Charles Bédé
Université de Cocody: La police universitaire arrête ses activités - Photo à titre d'illustration