Université FHB : Les cours n’ont toujours pas repris

  • 26/02/2014
  • Source : AIP
Abidjan, 26 fév (AIP)- Les cours n’ont toujours pas repris à l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) d’Abidjan, en dépit de la rencontre, lundi, entre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Ibrahim Bacongo, et les associations d’étudiants en grève depuis la semaine dernière, a constaté l’AIP sur place, mercredi.

"On avait cours en amphi B, mais quand nous sommes arrivés, il n’y avait pratiquement personne. Il y avait quelques étudiants seulement mais au niveau du département on nous a dit qu’il n’y a pas cours", a fait savoir Yéo Ngolo, étudiant en Histoire.
Selon Diby Yao Valentin, étudiant en master 2 de Géographie, les cours vaquent encore parce que les étudiants ne sont pas d’avis avec ce qui a été décidé lors de la rencontre avec le ministre.
 
Ces derniers réclament le départ de la police universitaire de l’institution.   
Suite aux violences constatées lors des incidents survenus entre les étudiants et la police universitaire, la section au sein de l’UFHB de la  Coordination nationale des chercheurs et enseignants du supérieur a décidé, mardi, de suspendre les cours, pour dénoncer le silence des autorités universitaires.
 
Toutefois, un enseignant rencontré mercredi par l’AIP dans l’enceinte de ladite université a fait savoir qu’il n’est pas informé d’un mot d’ordre de grève concernant sa corporation.
 
"Les professeurs peuvent aller à la maison. Cela est humain mais pour que cela devienne une grève, il faut qu’ils se soient concertés pour qu’il y ait un mot d’ordre de grève et pour l’instant je ne crois pas que ce soit le cas. Vous voyez déjà sur la fac, il n’y a personne, il n’y a rien. Cela peut être dans ce sens-là mais en tant que autorité je ne suis pas au courant", a-t-il soutenu.
 
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a reçu lundi l’ensemble des syndicats d’étudiants afin de trouver une solution apaisée aux violences qui, depuis la semaine dernière, secouent les universités publiques d’Abidjan. Les deux parties ont abordé, en plus de la violence, des sujets comme la dissolution de la police universitaire, la reprise des cours, la création du conseil des étudiants, la réouverture des cités universitaires et la diminution des frais d’inscription, rappelle-t-on.